Vallée de l’Hérault, sécheresse : “Globalement, la ressource en eau a retrouvé des niveaux satisfaisants”
Les voyants étaient au rouge depuis plusieurs années. Manque d’eau, record de chaleur, usage abusif des réserves, la vallée de l’Hérault a été contrainte, comme d’autres territoires, à prendre des mesures d'urgence pour sauver la ressource et réduire le risque de pénurie. Vendredi, c'est avec une pointe de soulagement que les élus de la Communauté de communes ont remis le sujet de l’eau sur la table.
“En 2023, nous avons beaucoup communiqué sur le manque d’eau sur le territoire, et ce dès avril. Cela nous a peut-être valu d’être moins fréquenté que les autres années. Ce que nous pouvons dire cette année, c’est que même si les conditions ne sont pas merveilleuses, à l’heure où on se parle, le territoire se porte mieux”, se réjouit Pascal Delieuze, conseiller communautaire de la Communauté de communes Vallée de l’Hérault et maire de Saint-Jean-de-Fos. Une bonne nouvelle confirmée visuellement il y a quelques jours par une crue dans les galeries souterraines de la grotte de Clamouse, qui n’avaient pas été inondées depuis 2019. Mais alors, qu’est-ce que ça signifie ? Que les réserves sont remplies ? “Pas forcément, mais il y a du mieux au niveau de la ressource en eau. Je parle pour nos communes à nous, comme Saint-Jean-de-Fos, Montpeyroux, Arboras ou encore Lagamas, globalement la ressource en eau a retrouvé des niveaux satisfaisants.”
Colonne vertébrale de la vallée, le fleuve Hérault, qui “était à un niveau très bas l’année dernière à cette époque” est également en meilleure santé, “plus haut”.
Quels enseignements en tirer ?
Pour l’élu, il faut y voir un message positif “même si on sait que la partie n’est pas gagnée”. Il poursuit : “Grâce aux mesures préventives de communication que nous avons pu faire les uns et les autres, sur le Puy du Drac nous avons consommé 30% en moins de la ressource en eau entre juin et septembre, ce qui représente 30 000 mètres cubes d’eau en moins.” Le message serait donc bien passé auprès des habitants et des touristes en villégiature, ce qui aurait permis de préserver près d’un tiers de la consommation. “C’est la preuve que quand nous avons dit aux gens ‘Faites attention parce qu’on manque de ressources’ ils ont pris de bonnes habitudes. D’ailleurs, pour discuter régulièrement avec les habitants, ils me disent régulièrement qu’ils ont gardé ces nouveaux réflexes. C’est une bonne nouvelle car cela signifie que, même si nous avons plus d’eau, les gens vont continuer à être sobres au niveau de la consommation d’eau. C’est de bon augure, à la fois pour les habitants du territoire, mais aussi pour le tourisme”.
De bonnes nouvelles pour le Département.