Vendargues, urbanisme : "il est de notre devoir de prévoir l'avenir", explique le maire Guy Lauret
Alors que le maire de Vendargues, Guy Lauret, vient de franchir le cap de la mi-mandat, nous avons eu l'occasion de discuter avec lui du développement de sa commune, des projets en cours et des défis qui se présentent.
Peut-on dire que le “village” de Vendargues continue de croître ?
G.L. : Si vous consultez les bulletins municipaux, vous constaterez une croissance de 1,5 %. C’est similaire à celle de la métropole et cela nous convient car nous avons le devoir d’accompagner les habitants. Nous devons penser à ceux qui sont nés à Vendargues, qui y ont grandi et qui souhaitent y rester. Plus nous avançons, plus nous réalisons que le logement est devenu un enjeu prioritaire. Cependant, cela ne signifie pas que nous devons accueillir tout le monde à Vendargues, ni accompagner une augmentation folle de population. Ce n’est pas notre objectif. Mais en tant que municipalité, il est de notre devoir de prévoir un peu l’avenir.
Quels sont les projets en cours à Vendargues ?
G.L. : Nous avons des projets ciblés, limités, car nous devons respecter de plus en plus de réglementations. Récemment, par exemple, nous avons inauguré le projet de Sogeprom le long de la départementale, et nous avons également deux autres projets en cours dans le nord de la ville. Tous les projets urbains s’inscrivent dans une continuité, à l’exception de la création d’un ensemble de 25 appartements le long de la 113, qui s’est ajoutée à notre liste tardivement.
Le projet urbain situé à proximité de la mairie se réalisera également. Les opposants ont présenté tous leurs arguments et ils ont été rejetés dans tous les domaines. Les travaux débuteront fin août 2023. Quant au dossier du centre-ville, il est toujours attaqué, donc nous n’avons pas de vision claire de son avenir.
En ce qui concerne la volonté de la ville, nous n’optons pas pour des constructions en hauteur. Avec l’équipe, nous avons même réduit d’un niveau. Nous avons décidé que, dans le cadre de la requalification, la hauteur maximale serait de R+2. C’est une approche traditionnelle qui préserve l’horizon. Bien sûr, cette réglementation ne s’applique pas à la zone de Meyrargues, car c’est un endroit isolé sans constructions environnantes, où nous pourrons permettre une hauteur légèrement supérieure. Nous devrons aborder l’architecture de cet espace avec une vision d’ensemble. Pour le moment, je suis satisfait car un véritable dialogue s’est instauré avec les architectes. On sent qu’il y a de l’ambition, une volonté…
Vous abordez le développement en tenant compte du principe de “zéro artificialisation nette” (ZAN)…
G.L. : En effet, le concept de zéro artificialisation nette des sols, qui est devenu un objectif de la loi Climat et résilience depuis 2021, nous amène à revoir certains modes de développement. Il est normal que nous ne puissions plus agir comme avant. Personne ne souhaite voir la population de sa commune doubler. Le problème est que si nous n’avons aucune possibilité de développement, deux problématiques se poseront : soit il faudra densifier les rares constructions restantes, soit les élus ne pourront pas se projeter dans l’avenir. À mon sens, cela constituerait une perte de souveraineté supplémentaire. Actuellement, nous nous positionnons sur deux dossiers qui, je l’espère, verront le jour : la construction d’un collège et d’un lycée. Si nous avons la chance d’obtenir de bonnes nouvelles concernant l’un de ces projets pour les jeunes, les enfants et les habitants, il nous faudra un endroit pour les accueillir.
Lorsqu’on parle “d’économie des terres”, je pense qu’il est bon de rappeler que nous avons rétrozoné plus de 115 hectares en quelques années, alors que la commune de Vendargues ne compte que 897 hectares. Autrement dit, une superficie relativement réduite. Dire “Stop, on va préserver ces espaces”, alors qu’ils étaient destinés à recevoir des activités économiques ou résidentielles, témoigne de la responsabilité des élus.