Vias : il brutalise sa compagne au visage, et se fait dénoncer sur la plate-forme nationale de signalement par une amie
La plate-forme nationale de signalement des violences sexuelles et sexistes vient de donner la preuve de son efficacité pour mettre à l'abri une jeune femme brutalisée par son compagnon à Vias et faire juger l'auteur des coups.
On apprend par le procureur de la République près le tribunal de Béziers, Raphaël Balland, que le 30 décembre 2021, dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate, le tribunal correctionnel de Béziers a ordonné le maintien en détention provisoire d’un homme de 40 ans, jusqu’à son jugement qui se tiendra le 26 janvier 2022.
En état d’ivresse manifeste, il aurait notamment donné deux gifles et un coup de poing au visage de sa compagne de 25 ans, avec laquelle il était installé à Vias, dans l’Hérault, depuis le mois d’octobre 2021. Les coups auraient entraîné une incapacité totale de travail de deux jours pour la jeune femme.
Déjà condamné à plusieurs reprises
Selon l’enquête, cet individu a déjà été condamné en 2019 par le tribunal correctionnel de Carcassonne pour violences conjugales envers une autre compagne. Il a été condamné à de multiples reprises depuis plus de vingt ans en lien avec son addiction à l’alcool, signale Raphaël Balland.
Efficacité de la plate-forme nationale de signalement des violences sexuelles et sexistes
Le procureur de la République près le tribunal de Béziers explique le déroulement des faits : “dans la matinée du 28 décembre 2021, une femme a contacté la plate-forme nationale de signalement des violences sexuelles et sexistes pour alerter qu’une amie lui avait révélé avoir été victime de violences la veille au soir par son concubin. Immédiatement, cette plate-forme en a informé la gendarmerie nationale, et la communauté de brigades de Marseillan a ouvert une procédure en flagrance en procédant dès le début de l’après-midi du 28 décembre à l’audition de la victime présumée et de plusieurs témoins potentiels. Parallèlement, le parquet de Béziers a saisi l’association d’aide aux victimes France Victimes 34 pour procéder à une évaluation de la situation de la plaignante et à son accompagnement, tout en lui faisant connaître ses droits et les mesures de protection envisageables. Le mis en cause a été placé en garde à vue par les gendarmes le jour même à 15h30, puis présenté le lendemain au parquet de Béziers et placé en détention provisoire le soir même par le juge des libertés et de la détention”.
Selon Raphaël Balland, “Cette procédure illustre la réactivité de l’ensemble de la chaîne des acteurs de la lutte contre les violences conjugales et l’importance des témoignages”.
Le prévenu, qui conteste toute violence, demeure présumé innocent, rappelle toutefois le procureur.