[VIDEO] Béziers : mobilisation surprise des agriculteurs, la parole à Martial Bories viticulteur engagé
Ce 25 janvier, une mobilisation spontanée d'agriculteurs a pris place à Béziers, marquant un acte fort de solidarité et de revendication pour les enjeux cruciaux auxquels la communauté agricole est confrontée.
Au cœur de cette mobilisation, nous avons eu l’opportunité de rencontrer Martial Bories, président de la cave coopérative de l’Occitane à Servian et acteur actif de la scène agricole locale. Il a partagé avec nous ses perspectives sur les défis auxquels sont confrontés les agriculteurs aujourd’hui et les raisons qui ont motivé cette mobilisation impromptue.
[VIDEO] Interview de Martial Bories
“C’est un rassemblement avant tout non syndical, axé principalement sur l’aspect économique. Les actions que nous avons menées ce matin visent particulièrement l’aspect économique, telles que des actions sur les Grands Chais de France, sur Castel, sur Lidl et sur Intermarché. Ensuite, nous allons organiser une action au péage. Nous avons effectué un “péage gratuit”, et ensuite, nous prévoyons une action sur l’autoroute en attendant que nos collègues prennent le relais demain pour se rendre à Montpellier. L’objectif principal est notre ras-le-bol face aux normes environnementales actuelles. Nous subissons une accumulation entre Terravitis et HEE, et cette accumulation de normes environnementales n’est pas reconnue par les acheteurs. En d’autres termes, nous ne sommes pas rémunérés davantage, et la grande distribution nous a clairement indiqué qu’elle s’en moque. Il y a une multitude de normes, et le consommateur ne s’y intéresse pas du tout.” explique Martial Bories.
Concernant le marché bio et le marché européen, il indique : “Aujourd’hui, nous sommes aussi respectueux, voire plus, que ce qui se fait en bio, mais notre travail n’est pas du tout reconnu. Même le marché du bio connaît actuellement des difficultés. Nous ne pouvons pas baisser le prix du vin de 10 à 15 euros chaque année. C’est pour cela que nous sommes ici, et surtout, pour mettre fin à la substitution de vin espagnol à notre production. Pour apaiser les tensions, je compte sur notre ministre, sur sa dynamique, car après l’avoir rencontré, je peux dire qu’il est très compréhensif et issu du milieu agricole. Cependant, au niveau européen, il est crucial d’arrêter cette situation, et surtout, que les contrôleurs français ne soient pas plus exigeants que les normes européennes.“
il ajoute : “Aujourd’hui, le problème est français, c’est la France qui a mis en place ce système. Dès qu’ils le peuvent, ils nous accordent des primes, et dès qu’ils peuvent récupérer un centime, ils le font. Cela signifie que nous sommes constamment surveillés. Entre les plantations, les déclarations de récolte et la commercialisation, nous en avons assez. Aujourd’hui, l’économie est en panne à cause du vieillissement de la population. Des mesures d’accompagnement social sont nécessaires. Je ne parle pas d’arrachage, mais de mesures d’accompagnement social en raison de cette panne économique. Sachez que l’agriculture est le poumon de notre région.“
Concernant le GNR, Martial Bories détaille : “Pour un cas comme le nôtre, avec 250 000 hectares, nous dépensons 200 000 euros par an en électricité. C’est de la folie. Le gaz est similaire, et le GNR, n’en parlons pas. Nous payons le GNR au prix maximum, au moment où les gilets jaunes ont envahi le rond-point du Rompuy. Cela n’est plus acceptable.“
Au sujet de Marc Fesneau, ministre de l’agriculture, le viticulteur confie : “C’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup, et je suis convaincu qu’il fera quelque chose. J’espère également que M. Attal sera dynamique pour agir. Je compte sur lui.“
Bonjour, Je suis sœur d’agricultrice en Bio Sud Manche, Normandie,
Je sais le travail fourni pour ne sortir qu’un “SALAIRE MAIGRE”, qui n’est même pas digne d’être nommé comme étant un salaire !
Ce sont nos agriculteurs qui nous nourrissent, Non les grandes distributions .
Le salaire revient à ceux qui se lèvent et se bassent pour travailler.
Le BIO devrait être reconnu comme étant d’utilité publique. Ces agriculteurs sont soucieux de nous nourrire sainement, contrairement à ces multi nationales de l’agroalimentaire et phytosanitaire qui ne pensent qu’à s’enrichir sur le dos du consommateur. Peu leur importe de nous empoisonner avec leurs process de production non respectueux de l’environnement, donc du consommateur.