[Vidéo] Castelnau-Le-Lez, Groupe scolaire Jacques Chirac : “On a envie de faire honneur à cette école"

Ce samedi 2 septembre, une foule de parents d’élèves et de curieux s’est rassemblée au nouveau groupe scolaire, non seulement pour assister aux discours officiels, mais surtout pour explorer l’environnement où les jeunes Castelnauviens s’épanouiront dès le lundi 4 septembre 2023.

Situé à deux pas de l’avenue de l’Europe, ce groupe scolaire va accueillir les élèves domiciliés dans les quartiers de Vert Parc, Mas de Rochet et Eurêka. Il offre aujourd’hui un espace de 6 000 mètres carrés, comprenant 5 classes de maternelle, 11 classes d’élémentaire, dont une classe ULIS, ainsi qu’un jardin d’enfants, élargissant considérablement l’offre éducative de la commune.

Après le temps des travaux et de l’organisation, Jean-Baptiste Guiroy, son directeur, aborde la rentrée avec enthousiasme : “Ce n’est pas dans toutes les carrières de directeur qu’on a la chance d’ouvrir une école comme celle-ci. Je la trouve superbe. C’est un très beau cadeau qu’on nous fait en tant qu’enseignant. On a vraiment envie de travailler d’arrache-pied dans cette école et de lui faire honneur”.

Le maire de la commune, Frédéric Lafforgue, partage cette joie, doublée d’une pointe de soulagement : “La présentation de ce nouveau groupe scolaire est un moment essentiel dans la vie de Castelnau, ainsi que dans la vie d’un maire. Ce n’est pas tous les jours qu’on ouvre une école, et nous sommes fiers de le faire dans un endroit presque idyllique. Nous avons eu quelques contraintes liées au Covid et la guerre en Ukraine car quelques entreprises ont eu des difficultés mais on y est arrivé ! On a réussi à ouvrir pour cette rentrée 2023.”

Afin de concrétiser ce que la municipalité appelle “l’école de demain”, la Ville de Castelnau-le-Lez a investi 12 175 000 € dans le chantier de ce groupe scolaire, avec un financement complété par l’État, la CAF, le Conseil Départemental et la SERM, pour un coût global de 16,7 millions d’euros.

L’objectif : “créer un lieu idéal pour enseigner selon les méthodes pédagogiques les plus innovantes et pour faciliter l’apprentissage”. Le directeur précise : “Avec l’équipe pédagogique, nous avons configuré les classes de manière à pouvoir enseigner aussi bien en classe frontale (dispositif classique), en îlots d’apprentissage qu’en classes totalement flexibles.”

L’institutrice Isabelle German accueille cet aménagement avec enthousiasme : “J’ai travaillé en classe flexible à l’école Mario Roustan, la classe pilote qui a aidé à déterminer les besoins de ce nouveau groupe scolaire. Aujourd’hui, je suis ravie de retrouver ces équipements. Les CE1 et CE2 dont j’ai la charge vont pouvoir découvrir cette méthodologie flexible, qui permet aux écoliers de s’épanouir différemment, de leur apprendre l’autonomie, de les laisser appréhender les espaces et leurs envies.”

Si le groupe scolaire porte le nom de l’ancien président, il reprend également ses mots. Sur la façade de l’établissement, les paroles franches et percutantes de Jacques Chirac, prononcées à Johannesburg en 2002, font écho à l’urgence climatique.

“Jour pour jour, il y a 21 ans, Jacques Chirac prononçait son discours devant les chefs d’État avec cette phrase : ‘Notre maison brûle’. Cette phrase est reprise ici sur l’établissement, les enfants et les parents auront loisir de la lire et de la remettre en perspective par rapport à notre planète”, ajoute l’édile.

Une manière pour le groupe scolaire d’éveiller les consciences et de témoigner de son engagement envers les problématiques écologiques. Frédéric Lafforgue poursuit : “Le bâtiment a été conçu pour être à énergie positive, avec l’utilisation de matériaux spécifiques, l’utilisation de la géothermie et l’installation de panneaux photovoltaïques. Sa position stratégique, proche de toutes les mobilités douces, répond aussi à ces critères environnementaux qu’on se doit aujourd’hui de prendre en compte pour préserver notre planète.”

Pour rappel, ces aménagements écoresponsables ont permis au groupe scolaire de recevoir un prêt vert de la Banque Postale. Mis en place depuis 2015, ce dispositif, qui s’applique aux investissements publics dans différents secteurs de transformation écologique, a permis à la municipalité d’obtenir un budget de 4 millions d’euros pour la construction de l’établissement.