[VIDEO] Castelnau-le-Lez : Pour Julien Miro, Frédéric Lafforgue « ne freine pas l'urbanisme, mais freine l'enquête publique ! »
Plan Local d’Urbanisme (PLU), enquête publique, osez participer, c’est votre droit ! C’est ce que propose Julien Miro avec l’Observatoire.
Il y a une nécessité politique, voire un devoir politique, celui de rester attentif et réceptif aux aspirations des citoyens, en particulier dans les projets qui affectent directement leur cadre de vie. L’ouverture d’une enquête publique, étape obligatoire dans l’élaboration, la révision ou la modification d’un PLU offre à la population l’opportunité de prendre connaissance du projet et de formuler des observations et des propositions.
L’objectif est de garantir que les décisions prises en matière d’aménagement du territoire soient le résultat d’une réflexion collective. Ça, c’est l’esprit du texte, mais cette réalité est souvent ignorée, en cause peut-être une publicité trop discrète. Avec un humour certain, Julien Miro note que Frédéric Lafforgue « ne freine pas l’urbanisme, mais freine l’enquête publique ! »
Castelnau : enquête publique jusqu’au 03 mai 2024
À Castelnau-le-Lez, l’enquête publique concernant le projet de modification n°4 du PLU se déroule depuis le mardi 02 avril 2024 à 08h00 jusqu’au vendredi 03 mai 2024 à 17h00. Conscient que la prise en compte de la parole citoyenne est essentielle, Julien Miro, chef de file de l’opposition face à la majorité castelnauvienne de Frédéric Lafforgue propose avec son Observatoire tous les éléments d’accompagnement pour permettre aux habitants de s’impliquer dans ce processus de décision. Ce responsable politique considère que « la participation et les points de vue de tous sont déterminants dans le cadre de l’Enquête Publique. »
Afin de mesurer tous les enjeux des prochains projets en matière d’urbanisme, Julien Miro propose sur son site les contributions transmises par l’Observatoire au commissaire enquêteur. Un commissaire enquêteur auquel le public peut adresser ses observations et propositions écrites durant toute la durée de l’enquête, sur les registres ouverts à cet effet en mairie de Castelnau-le-Lez et au siège de Montpellier Méditerranée Métropole. Il est aussi possible de le faire par voie postale ou électronique au siège de Montpellier Méditerranée Métropole. Et l’Observatoire peut vous accompagner dans ces démarches (contact@observatoirecastelnau.fr).
[VIDEO] Interview avec Julien Miro, Président de l’Observatoire, conseiller de la métropole de Montpellier et de Castelnau-le-Lez :
Ainsi, le mouvement de l’Observatoire avec Julien Miro, avec François Brothier, conseiller municipal, Jean-Marie Ferté qui pilote la partie enquête du PLU et plus de 300 adhérents et sympathisants, souhaiterait que le commissaire enquêteur puisse engager des réunions publiques d’information, des rendez-vous d’échanges, des horaires de permanences adaptés aux personnes actives, et surtout prolonger la durée de l’enquête publique avec entre autres, une raison majeure : synchroniser le rendu de l’État sur le PPRi avant l’adoption ou pas de ce projet de modification du Plan Local d’Urbanisme.
PPRi comprendre : le plan de prévention des risques naturels d’inondation. Julien Miro explique : « La situation c’est que l’état a pris ses responsabilités et a dit à la commune, vous avez un sujet de ruissellement et d’inondation à Castelnau donc on va revoir tout ça, revoir les études, revoir le plan. Nous avons appris cela début février. Le maire a été convoqué par le préfet ! Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que les zones dont on parle, surtout les zones sur l’avenue de l’Europe sont dans des aléas d’inondations qui sont entre modérés et très fort. Donc ce que l’on demande, c’est d’attendre d’avoir les éléments du PPRi sur les risques pour envisager ou non les modifications. »
Pour François Brothier « c’est symptomatique de la manière dont est menée cette opération. Elle révèle la volonté du maire de cacher les choses. » Il faut savoir que l’État a lancé des études et « s’est engagé à faire un porter à connaissance (PAC), avant la fin du premier semestre 2024, » précise le conseiller d’opposition. Et en fonction de l’analyse faite par la Direction Départementale des Territoires et de la Mer de l’Hérault (DDTM 34), « ça bloque des constructions ou ça les limite. […] Ce que nous avons demandé au commissaire enquêteur, c’est d’en tenir compte. » Parce que, ce qui est très dérangeant pour François Brothier, c’est que « cette étude en cours n’a pas été rajoutée au dossier du PLU, alors que c’est un élément majeur. » Pour l’élu, l’équation se pose donc en ces termes : « comment peut-on donner un avis alors qu’un document qui a un effet fondamental sur la possibilité de construction dans cette zone n’est pas encore sorti ? » Bref ! Le commissaire enquêteur peut se retrouver dans une situation où il a donné un avis fin mai, et au mois de juin, il est contredit par une étude de la DDTM34.
Zone CW 649
Julien Miro aime à le dire « la seule étiquette politique de l’Observatoire, c’est celle de vouloir améliorer la qualité de vie de Castelnau. » Alors, parlez-lui de la zone CW 649, qui va voir la réalisation d’une opération résidentielle, et vous ne pourrez plus l’arrêter. Cette parcelle fait partie du périmètre de la « ZAC Allée de César » qui est terminée. « Le projet prévoyait la réalisation d’équipements publics; c’est-à-dire sportifs, crèches, écoles et éventuellement d’autres établissements liés à la mairie […] faire du résidentiel, c’est densifier encore une fois. » Le conseiller municipal pose une question : « le changement de destination de cette parcelle va-t-il concrètement améliorer le bien-être des usagers et dans quels domaines ? »
Mais le côté plutôt intrigant selon François Brothier, « c’est le manque de documentation. Il n’y a pas de : pourquoi on fait ça ! C’est vrai pour ce sujet CW 649, mais c’est aussi vrai pour les autres sujets puisqu’il y a 5 sujets indépendants dans la modification. » Alors il en convient, « on peut faire évoluer les choses et le maire a tout à fait le droit. Mais faut-il encore qu’il justifie pourquoi il le fait ! Et ça, ça n’y est pas. Il n’y a aucune explication du : pourquoi ? »
L’observatoire a été créé « pour s’appuyer sur des données factuelles », souligne Julien Miro. L’objectif : favoriser une prise de décision éclairée, sur une analyse approfondie des informations disponibles, la consultation d’experts, l’évaluation des conséquences à court et à long terme des décisions, ainsi que la considération des besoins et des attentes des citoyens.