[VIDEO] Clermont-l’Hérault : mobilités, bassins économiques, réhabilitations, "l’Etat a envie de vous aider" affirme le préfet de l'Hérault en visite
Futur centre culturel Jean Vilar, ancienne friche Salasc, possible demi-échangeur de l’A75, aucun sujet n’a été épargné ce mercredi 14 février lors de la visite du préfet François-Xavier Lauch à Clermont-l’Hérault.
Le point de départ de cette “visite approfondie” était au château, dans les hauteurs de la commune. Symbole de ce que fût la commune, il connaît aujourd’hui une renaissance encouragée par la municipalité, sa propriétaire, et l’association la Cité des Guilhem, qui met la main à la terre et à la pierre. Après avoir fait le tour du joyau patrimonial, le préfet de l’Hérault, le maire et une grande partie de ses adjoints se sont lancés dans “une tournée des grands projets”.
“Il n’y a pas de blabla”
Mobilités, attractivité économique, culture, tous les sujets ont été abordé lors de l’excursion au sein de la commune, ayant comme étapes piétonnes la plaine sportive, l’ancienne école Jean Vilar, la friche Salasc et le cœur de ville. “J’étais venu il y a trois mois, peu de temps après mon arrivée dans le département et M. Bessière m’avait laissé sur ma faim, reflète le préfet de l’Hérault. Aujourd’hui on fait le tour de tous les grands dossiers de la ville et j’ai de quoi repartir d’ici très motivé à l’idée de les faire progresser, de les aider que ce soit en termes d’ingénierie ou de financement, parce que ce sont des beaux projets, importants pour les habitants.”
Pour le maire Gérard Bessière, la visite préfectorale de ce mercredi matin revêt une importante forte tant sur le plan symbolique que concret : “On a un préfet qui écoute, qui comprend vite, qui est concret, qui aime les territoires et donc on lui a donné l’occasion d’observer ce qu’était une ville moyenne en mouvement. Et puis il n’y a pas de blabla ! Ce qu’on a montré, ce sont les réalisations concrètes et les projets à venir.”
L’Etat au chevet des projets clermontais
“Notre projet de territoire a commencé en 2020 avec le Plan Pluriannuel d’Investissement et l’envie de penser la ville sur la ville, rappelle le maire. Pour mener à bien cet objectif, nous nous sommes emparés du dispositif Petites Villes de Demain, nous avons mené une réflexion pour l’ORT-RU et plus récemment nous sommes allés chercher le dispositif Quartier Politique de la Ville (QPV). Car si nous avons des atouts considérables à Clermont-l’Hérault – zones commerciales, bassins économiques, patrimoine, lac du Salagou – nous avons un taux de pauvreté haut, de l’ordre de 23%. C’est à nous de travailler aux changements nécessaires, et pour cela, il nous faut trois choses : des outils (Permis de louer…), un regard croisé entre les institutions privés et publiques qui travaillent ici en coopération, ainsi que des subventions, surtout que nous portons aujourd’hui des opérations lourdes telles que la friche Salasc, le cinéma ou la création du futur centre culturel en lieu et place de l’ancienne école de filles Jean Vilar. À nous de donner l’élan pour le travail que nous mènerons en commun”.
Satisfait de sa visite, tant par les réalisations que par l’accueil qu’il a reçu, le préfet a tenu à féliciter la municipalité du travail fourni sur le territoire : “Vous défrichez des modèles de vie, d’économie ou encore d’urbanisation, vous trouvez des lignes directrices pour le futur… L’Etat a évidement envie de vous aider. Ce que je constate, c’est qu’à Clermont-l’Hérault, la priorité a été donné aux communs, c’est-à-dire à la santé, aux mobilités, aux écoles, et ensuite vous portez l’ambition de faire de Jean Vilar – un espace dont on ne savait pas quoi faire – et de la friche Salasc – une ancienne coopérative vouée à devenir un moteur de la ville – des modèles du futur. Je suis très impressionné.”
Visite du futur centre culturel de Clermont-l’Hérault en compagnie de Gérard Bessière
Alors à quand la prochaine visite ? “L’espoir est que la prochaine venue du préfet soit liée à l’annonce – du moins je l’espère – de l’autorisation relative au tracé du demi-échangeur nord”, glisse avec le sourire Gérard Bessière.
Demi-échangeur de l’A75 : où en est-on ?
Il y a quelques années maintenant la municipalité a décidé de prendre le problème des mobilités et de l’engorgement de la commune à bras-le-corps en dépoussiérant le projet de l’échangeur de l’A75. “A Clermont, il y a un seul échangeur qui aboutit aux Tanes Basses, explique Gérard Bessière. Cette situation crée des embarras de circulation qui risquent de s’amplifier, puisque la zone de la Salamane qui est contiguë se remplit. Pour faire face, nous avons exhumé des cartons le projet de demi-échangeur nord sur l’A75, un dossier oublié depuis trente ou quarante ans”.
Le projet de demi-échangeur nord sur l’A75 bénéficie du soutien des élus du Cœur d’Hérault, convaincus qu’un tel aménagement pourrait faciliter le quotidien de leurs administrés. “Un aménagement de ce type permettrait d’avoir une entrée beaucoup plus directe sur la ville de Clermont et de décongestionner les communes situées en amont, traversées quotidiennement par un flot d’automobilistes, comme Ceyras ou Saint-Félix”, précise le maire. Bien que récemment arrivé sur le territoire, le préfet de l’Hérault affirme comprendre “que ce sujet est très sensible pour la commune” : “Ça fait partie de ces serpents de mer qu’on trouve parfois dans les départements. Moi je me mobilise d’abord pour que la direction interdépartementale des routes, mais surtout le niveau national, réponde à une question qui est simple et qui est technique, qui n’est pas une question financière, mais qui est celle de la faisabilité technique du demi-échangeur. J’ai bon espoir qu’on ait une réponse maintenant très très rapidement. Après se posera la question plus sensible encore du financement. Mais enfin, chaque chose en son temps.”