[VIDEO] Élections européennes : Emma Fourreau en meeting à Frontignan « nous avons la force de tout changer ! »

L’Union Populaire souhaite « envoyer un maximum de député de combat au parlement européen » comme l’explique Sylvain Carrière, député de l’Hérault. Pour les insoumis, la démocratie ne peut se contenter d’être le simple décor où se jouent les intérêts des puissances financières.

Et le premier combat d’Emma Fourreau une fois élue : lancer un moratoire sur les traités de libre-échange. Le programme sera aussi d’analyser et dénoncer « tous les traités européens qui sont contraires à notre programme social et écologique parce qu’il n’est pas possible de déléguer notre souveraineté à l’Union européenne dès lors que ça atteint aux droits fondamentaux des Françaises et des Français, aux droits sociaux, aux droits environnementaux. »

« Ce que l’on vit aujourd’hui c’est une régression sociale massive ! » lance Anthony Smith, 4e sur la liste Union Populaire de la France insoumise. La question qui se pose : ça a commencé quand ? « Est-ce que c’est en 1986 quand l’autorisation administrative de licenciement a été supprimée par Chirac ? À l’époque tout licenciement économique devait être autorisé par l’inspection du travail. Est-ce que c’est en 2010, lors de la première réforme des retraites ? Est-ce que c’est la Loi Travail sous le gouvernement de François Hollande conduite parmi Myriam El Komri en 2016 ? Est-ce que ce sont les ordonnances Macron en 2017 ? Ce que je sais, c’est que les régressions sociales, c’est comme le changement climatique, ça s’accélère et c’est insupportable ! » Applaudissements fournis dans la salle. Puis il ajoute : « voter RN pour le monde du travail, c’est se tirer une balle dans le pied. »

Pour Arash Saeidi, Génération.S et 6e sur la liste de l’Union Populaire; l’équation est évidente, en politique : « certain compte sur l’amnésie, mais aujourd’hui je vois Raphaël Glucksmann nous ressortir le discours de Hollande et de Valls, on a eu la preuve que ça ne marche pas ! Le Hollandisme, ça nous a menés à 30% de RN. » Et pour ce qui est de l’autre solution : « c’est notre programme de rupture avec ce libéralisme qui détruit la vie des gens et qui détruit notre environnement. C’est le programme que nous avons, et c’est le programme pour tout changer de Manon Aubry. » 

Emouvante Stéphanie Cauzit, candidate héraultaise sur la liste de Manon Aubry, ancrée dans le réel, avec son authenticité, elle est un guide qui permet aux responsables politiques de l’Union Populaire et LFI de ne jamais devenir des politiques hors-sol. Précarité, radiations, c’est son moteur pour changer de paradigme « taxer les super profits, taxer les dividendes. Voilà la solution ! … Alors oui, la question sociale est au cœur du programme. » Sa ligne directrice à l’image de Louise Michel, qu’elle a cité lors de ce meeting est la suivante : « j’ignore où se livrera le combat entre le vieux monde et le nouveau, mais peu importe, j’y serai. » 

Sylvain Carrière a été le plus applaudi ce jeudi 23 mai, certes le député de l’Hérault était sur ses terres, mais l’intensité était au rendez-vous, comme pour le discours introductif de Nathalie Oziol. « Nous savons ô combien la tâche est grande. Nous savons ô combien elle prend du temps. Et nous savons qu’elle n’est pas simple, mais je le disais : nous avons la tête dure. Nous ne lâcherons jamais, nos idées sont notre chemin jusqu’à la victoire, personne ne nous en empêchera », lance-t-il avant d’entamer l’hymne national, à l’unisson avec toute la salle.