[VIDEO] Élections européennes : Patricia Miralles en meeting à Pérols, « nous devons continuer à porter fièrement ce que nous sommes ! »
Meeting réussi à Pérols avec une salle pleine, une grosse ambiance, des candidats applaudis, un public à l’écoute et un ministre de la Justice qui a usé de son talent du verbe et des mots, en mode sniper, sur un RN en lévitation sondagière.
« L’attachement à l’équilibre et à l’intérêt général » Patricia Miralles
Patricia Miralles a donné le rythme de ce meeting, et a lancé l’entrée en scène du ministre de la Justice. Ensuite elle a entamé son discours ainsi : « je vous accueille ici surtout en tant que fille de la République, et de la méritocratie », a-t-elle confié. Elle a aussi évoqué son engagement politique inspiré par Georges Frêche et Emmanuel Macron. Largement applaudie, la ministre a martelé : « Nous devons continuer à porter fièrement ce que nous sommes, notre identité pro-européenne, notre attachement à l’équilibre et à l’intérêt général. Ici, dans l’Hérault, ce territoire de la mer et des étangs, de sable et de roche des hauts cantons, des terres viticoles et agricoles de Montpellier à la Salvetat, de Béziers au Pic Saint-Loup, nous savons que nous avons besoin d’Europe. »
#Meetingrégional liste @ValerieHayer @BesoindEurope, avec @GregoryAllione @MIRALLESMP @E_DupondM @ph_sorez @LaurenceCristol @PatrickVignal @JeanPierreGrand, Jean-Pierre Rico salle pleine dans la @VillePerols pic.twitter.com/64lFE5n3QS
— Hérault Tribune (@HeraultTribune) May 25, 2024
Plus combative, Patricia Miralles a abordé la montée des partis d’extrême droite, en particulier le Rassemblement National (RN) et Reconquête. Elle a dénoncé l’inaction des députés RN au Parlement européen et leur financement opaque en expliquant qu’ils étaient « sans bilan, sans éthique, sans honneur, et qu’ils se financent en Russie […] Mon ennemi politique, c’est le FN qui se fait appeler dorénavant RN », a-t-elle affirmé, pour rappeler dans la foulée les liens historiques de ces partis avec « la mouvance pétainiste ».
« La France en aucune façon ne mérite l’extrême droite. » Eric Dupond-Moretti
« Je ne conçois pas, moi, que l’on dise qu’une bataille est perdue avant qu’on l’ait livrée » lance Eric Dupond-Moretti à ses troupes en ajoutant « notre pays est une grande démocratie […] c’est une certitude pour nous, la France en aucune façon ne mérite l’extrême droite. » Arrivé comme un champion, avant un match, le ministre a remercié Jean-Pierre Rico, maire de Pérols pour son accueil et son attention. Il a noté avec humour et admiration que la salle mise à disposition pour se changer après deux heures de panne d’électricité dans l’intercité Toulouse-Montpellier était dans les arènes. Peut-être un signe offert, avant de toréer le Rassemblement National à coup de banderilles.
Éric Dupond-Moretti a orienté son discours sur l’importance de l’Europe. Il a rappelé que le slogan de campagne « Besoin d’Europe » est essentiel à plusieurs niveaux : passé, présent et futur. Retour sur la séquence de la pandémie de Covid-19. Aucun doute pour le ministre sur le rôle déterminant de l’Europe et du président Emmanuel Macron dans la gestion de la crise sanitaire : « qui nous a sauvés de la Covid-19 si ce n’est le président de la République et l’Europe ? », a-t-il déclaré, avant de critiquer, voire de railler les propositions de l’extrême droite sur les vaccins alternatifs comme le vaccin russe Spoutnik V, défendu par Marine Le Pen.
Puis pragmatique comme pour citer une pièce à conviction, le ministre de Justice explique : « je voudrais vous faire remarquer quand même qu’ils ont gagné les dernières élections européennes. Et qu’est-ce qu’ils en ont fait ? Est-ce que vous, ici, vous êtes capable de me donner une mesure proposée par le Rassemblement National ? Non, non et non. »
Il y a pire pour Éric Dupond-Moretti, le cas Alexeï Navalny l’opposant politique de Vladimir Poutine, assassiné en détention, quid de la position du RN ? Il explique : « Quand Navalny est en train de crever dans les prisons de Poutine, le Parlement européen souhaite que l’on vote une résolution pour dire sur le plan international que ce n’est pas possible. Bardella ne la vote pas et il dira comme excuse lors du débat, “oui, mais ce n’est pas le lieu pour faire de la diplomatie”. » Et le ministre souligne alors toute « l’indignité qui est la leur ». Il rappelle que Jordan Bardella a ensuite « tweeté dès qu’il a su que Navalny était mort pour s’incliner et pour pleurer sur la mort de cet homme. Je lui ai immédiatement répondu que c’était des larmes de crocodile, qu’il était trop tard. » Applaudissements dans la salle.
« Nous avons besoin d’Europe pour garantir une France souveraine » Grégory Allione
Pour Grégory Allione, candidat sur la liste Besoin d’Europe avec Valérie Hayer, l’Europe, est un vecteur de solidarité et d’innovation, avec un rôle fondamental dans le développement économique et technologique des territoires. « L’Europe, c’est la solidarité pour venir finalement prêter main-forte à un territoire qui est mis à mal », explique-t-il. « Nous avons besoin d’Europe pour garantir une France souveraine. »