[VIDEO] Finances publiques, Frédéric Valletoux confirme : « la santé participera à l'effort national »
Améliorer l'accès aux soins et répondre aux défis majeurs du système de santé français, une mission pour Frédéric Valletoux, ministre délégué à la Santé et à la Prévention qui était en déplacement dans l'Hérault ce vendredi 22 mars.
Une visite qui s’est faite dans le contexte du congrès national des maisons de santé pluriprofessionnelles, organisé à Montpellier, qui devrait voir la convergence de professionnels de santé autour de l’avenir des soins primaires en France.
Le ministre délégué a commencé sa journée par une visite à l’Institut du cancer Val d’Aurelle. Le gouvernement accorde une place importante à la lutte contre le cancer et au soutien de la recherche et des structures de soin spécialisées. L’engagement ministériel s’oriente aussi vers les innovations thérapeutiques et le développement de pratiques de soin améliorées pour les patients atteints de cancer, et Frédéric Valletoux de constater : « ici c’est l’organisation qui se met au service du patient … il y a beaucoup de sourire sur le visage autant de ceux qui travaillent que des patients qui sont pris en charge, c’est le signe de quelque chose qui doit être assez exemplaire. »
Occasion aussi de demander au ministre, si les 10 milliards d’euros de coupe budgétaire décidée par Bruno Le Maire vont impacter le domaine de la santé et de la prévention. Pour Frédéric Valletoux sur ces 10 milliards « la santé n’est pas impactée ou très marginalement, sur des programmes qui de toutes les façons n’étaient pas dépensés, mais enfin c’est très marginal. » À l’avenir, en revanche, sur les finances publiques, le ministre confirme : « la santé participera à l’effort national comme tous les pans de l’action publique. Mais je ne peux pas encore vous dire dans le détail, sur quel type de dépenses et de quelle manière. »
[VIDEO] Interview avec Frédéric Valletoux, ministre délégué à la Santé et à la Prévention :
#interview Frédéric Valletoux, ministre chargé de la Santé en visite à #Montpellier venu parler prévention et accompagnement du patient à ICM
— Hérault Tribune (@HeraultTribune) March 22, 2024
tout en confiant qu’il « aime beaucoup Michaël @MDelafosse » et que les 10 milliards d’euros de coupe budgétaire de @BrunoLeMaire… pic.twitter.com/IqBqFMxUbg
Reste que d’ici l’été, Thomas Cazenave, ministre chargé des comptes publics, avait assuré sur France Inter, qu’en fonction de la situation et pour aller plus loin que ces 10 milliards d’économies, le gouvernement pourrait déposer « un projet de budget rectificatif à l’été. »
Frédéric Valletoux prend ses marques, après avoir officié à la tête de la Fédération hospitalière de France et occupé un siège de député pour la majorité, l’homme est conscient des crises traversées tant par les hôpitaux que par la médecine libérale. Envisage-t-il de grandes réformes ? Pas pour l’heure, mais il s’attache à répondre de manière concrète aux problématiques qu’il rencontre. Il aime s’afficher comme « le ministre des patients », et doit composer avec une certaine défiance, notamment de la part de la médecine libérale. La tâche s’annonce complexe, surtout au moment où d’importantes négociations avec l’Assurance-maladie sont en cours.
Quant au sujet épineux de la fin de vie, Frédéric Valletoux laisse à Catherine Vautrin, ministre en charge de la santé, du travail et des solidarités, le soin de mener les discussions sur l’éventuelle légalisation de l’aide active à mourir. Une question qui devrait animer le débat public dans les mois à venir.