[VIDEO] Hérault : 3e round pour Frontignan, Family Piknik voit la vie en rose
Frontignan-la Peyrade s'apprête à être secouée par une déferlante électro alors que le Family Piknik fait son grand retour du 2 au 4 août à l'Espace Lucien Jean.
Avec une programmation alléchante composée d’une soixantaine d’artistes, une nouvelle scène dédiée à l’électro hard et une philosophie inchangée, l’édition 2024 devrait solidifier la place du Family Piknik dans la liste des festivals qui comptent et qui marquent.
“Des papas de l’électro et des talents émergents”
Classé 61e dans le “Top 100 Festivals de 2023” par le prestigieux magazine DJ Mag, le Family Piknik revient en force cette année sous la direction de Christophe Gimenez, alias Tom Pooks, celui que Ludovic Rambaud (Artists/Label Manager, Head of Medias & Global Communication) surnomme avec amitié “le Flamand rose en chef”.
La programmation variée de cette édition réunit une constellation d’artistes renommés tels que Camelphat, Massano, Dubfire, Sven Väth, Jacidorex, Dr. Peacock, Hysta et Rooler. Des légendes de la musique, “des papas de l’électro”, qui se mêleront à “des talents émergents”.
Comme l’an dernier, l’ouverture du festival sera marquée par une soirée gratuite, programmée le 2 août 2024, “avec 5 000 places réservées aux Frontignanais et aux voisins”, précise Ludovic Rambaud. Cet opening offrira une plateforme aux artistes du label Family Piknik Music : Abstraal, Tom Pooks en b2b avec Siavash, Janoz, Krispr b2b Poem, Lucye b2b Kiko, Niphil Young et Propellar.
Cette année, le festival surprend avec l’introduction d’une nouvelle scène dédiée à la musique hard. L’idée ? Proposer une sélection encore plus audacieuse sur une 3e scène, avec des passages d’une durée de 1h, en partenariat avec Pandemic Events. “On ne se voyait pas lancer le projet sans spécialiste du genre donc Pandemic et Le Bask sont aux manettes”, annonce Christophe Gimenez. Autre collaboration, déjà installé celle-ci, au niveau de la Nomad Stage avec Yoyaku, Lost In et Bonheur Production en pilote d’une scène à l’ambiance particulièrement immersive.
[VIDEO] Interview de Christophe Gimenez, alias Tom Pooks, et Ludovic Rambaud
Vers une meilleure accessibilité ?
Quand un festival séduit hors des frontières du local, l’accessibilité devient un sujet prédominant. Cela n’a pas échappé à l’équipe qui, après avoir travaillé dans des secteurs comme Montpellier et Lunel s’est retrouvée à investir ce qu’ils appellent chaleureusement “une bourgade méditerranéenne”. L’an dernier, celle qui comptabilise 23 000 habitants à l’année a été en capacité de recevoir 15 000 personnes supplémentaires sur le week-end de festival.
“Au début, il y avait un a priori sur l’accessibilité de Frontignan, beaucoup de gens pensait que c’était compliqué, se souvient Ludovic Rambaud. Sauf qu’il y a des parkings – gratuits ! – et le train. C’est important de le souligner car de nombreux festivaliers viennent d’en dehors de l’Hérault. On est à seulement 10 min de trajet en Ter de la gare Saint-Roch de Montpellier et il y a plus de 40 trajets entre 6h30 et 22h.”
Pratique en journée, beaucoup moins le soir admettent les organisateurs qui confirment “travailler d’arrache-pied sur cet aspect”. Cette année encore, c’est par le biais de trois navettes que les retours sur Montpellier s’effectueront. “C’est une solution tampon […]. On a des difficultés à trouver la solution durable avec les institutions, alors que c’est extrêmement important pour des raisons de sécurité, de mobilité, d’écologie. Il faudrait que des lignes supplémentaires soient mises en place, que ce soit du point de vue navette ou train. On a fait toutes les demandes officielles pour y arriver.”
Pour combler à ce manque et attirer une autre population de festivaliers, une offre camping a été lancée en 2023, sur la zone du Family Piknik, à 500 mètres de la main stage. Reconduite en raison de son succès, sa surface sera doublée pour l’édition 2024 (nuitée autour de 15€). “Nous avons un pourcentage important de gens qui viennent qui ne sont pas de Frontignan, de Montpellier ou encore de Béziers. Cela sous-entend qu’ils doivent dormir et manger en sécurité pour profiter de l’événement. Et nos données nous montrent que les clients de l’offre camping ne seraient pas forcément venus sur le festival si celle-ci n’existait pas”.
“On a de la souplesse et de la volonté”
Pour la 3e année consécutive, c’est donc Frontignan qui accueillera le festival électro, qui avait par le passé trouvé ses quartiers à Montpellier et Lunel. “Un plaisir une fois de plus retrouvé, lance Fabien Nebot, délégué aux festivités et aux traditions auprès de la municipalité. Chaque année, on essaie de s’améliorer et – comme nous sommes une petite ville de seulement 23 000 habitants – on doit jouer les couteaux suisses. Mais nous avons pour notre réussite de la souplesse et de la volonté”.
Une implication que le directeur du festival salue sans aucun détour : “Cet engagement fait toute la différence. Il vaut mieux avoir une petite équipe impliquée, qui a une volonté de faire, que l’inverse”. Selon lui, bénéficier d’un cadre comme celui-ci est aussi synonyme de vraie convivialité, d’échanges : “On fait de la musique, mais on est aussi dans un esprit de mise en avant du terroir, des valeurs, de la famille. On essaye de créer des synergies entre des artistes qui tournent partout, afin qu’ils prennent le temps chez nous. L’an dernier, notre tête d’affiche Carl Cox a passé quatre jours sur site. On lui a même organisé une dégustation de muscat de Christophe Sala du Domaine de la Plaine à Vic-la-Gardiole.”
[VIDEO] Interview de Fabien Nebot, délégué aux festivités et aux traditions auprès de la mairie de Frontignan
Le Flamant rose fonce dans le vert
Pour ajouter du cachet, améliorer le confort et limiter la poussière typique des zones littorales, les organisateurs ont misé sur des aménagements écologiques : “On va fixer le sol avec de l’herbe. On fait l’effort en fait de mettre au sol des carrés de gazon naturel, alors ce n’est pas du synthétique, c’est de la vraie pelouse qui est donc évidemment d’un point de vue écologique beaucoup plus intéressant puisque c’est évidemment biodégradable.”
Cette mesure environnementale vient s’ajouter à d’autres décisions prises par les organisateurs dans l’attention de limiter l’impact du festival sur la nature relativement fragile du littoral : éco-cups, cendriers de poche, confettis biodégradables, tri sélectif des déchets sur site… “L’idée, c’est d’être zéro plastique, insiste Christophe Gimenez. C’est extrêmement difficile de l’être mais l’ambition est de faire le maximum pour s’en rapprocher”. La volonté est telle que l’équipe du festival a sélectionné des prestataires locaux, à la fois pour la restauration et la partie technique.