[VIDEO] Hérault : L'expérimentation Territoires Zéro Chômeur de Longue Durée en danger, ses défenseurs manifestent
Mardi 24 octobre, une manifestation a été organisée pour alerter de la baisse de contribution au dispositif Territoires zéro chômeur de longue durée (TZCLD) suite à l'annonce du projet de loi de finances 2024.
“Nous demandons au gouvernement d’ajouter 20 millions d’euros à son projet de loi de finances 2024, sans quoi l’expérimentation Territoires Zéro Chômeur de Longue Durée sera, dans les faits, gelée.” Ce sont avec ces mots que les collectifs et représentants des territoires habilités et intéressés d’Occitanie (Emmaüs, Pacte Civique, Coorace, ATD Quart Monde, etc) ont expliqués leur présence devant la préfecture de l’Hérault, mardi 24 octobre à 14h, pour une manifestation.
Interview de Mustapha Laoukiri, adjoint au maire de Montpellier en charge de l’expérimentation « Territoire Zéro Chômeur » et René Revol, maire de Grabels
Dans l’Hérault, l’expérimentation Territoires zéro chômeur de longue durée (TZCLD) concerne déjà la commune de Lodève, où plus de 150 emplois ont été créés à L’Abeille verte, mais aussi Pézenas et Montpellier-Grabels qui espèrent être bientôt habilités. “Les députés ont voté deux fois à l’unanimité cette expérimentation, explique Bernard Morin de Pacte Civique. Mais elle ne pourra pas être développée pleinement sans une augmentation du budget puisque sans financement on ne pourra pas créer de nouveaux postes dans les entreprises existantes et les futurs territoires habilités ne pourront pas ouvrir d’entreprises à but d’emploi.”
Sur les 69 millions d’euros prévus au projet de loi finances 2024, les représentants des territoires et élus présents demandent une rallonge de 20 millions afin de garantir la pérennité du projet. Parmi eux, René Revol, maire de Grabels, insiste sur le fait que les quartiers de la Valsière et des Hauts de Massane bénéficieraient grandement d’un tel dispositif, “pourtant le financement prévu est très inférieur à celui qui nous permettrait de mener à bien le projet. Mais ceux qui nous disent qu’on peut faire la même chose avec moins sont les mêmes qui pensent qu’il suffit de traverser la rue pour trouver un emploi.”
Il serait intéressant de savoir combien d’EBE (entreprises à but d’emplois) ont adhéré au projet TZCLD ? Pour mémoire cette expérimentation est basée sur 2 ressources majeures, l’Etat et ces entreprises. Si il n’y a pas de prospection forte vers les entreprises qui doivent embaucher dans ce cadre, cette expérimentation n’ira pas loin. L’aide de l’Etat est indispensable, la participation active des entreprises aussi. Qui les démarche et pour quel résultat ?