[VIDEO] Hérault : rassemblements devant les mairies à l'appel de l'Association des Maires de France

Au micro de France Bleu Hérault, le préfet de l’Hérault Hugues Moutouh n’a pas mâché ses mots : “Si demain vous attrapez votre gamin qui descend dans la rue pour brûler des véhicules de police […] la méthode. C’est quoi ? C’est deux claques et au lit !” 

Dans cette déclaration choc, il engage sans détour la responsabilité de certains parents dans le cadre des émeutes. Ces dernières ont éclaté dans tout l’Hexagone depuis la mort de Nahel, 17 ans, tué lors d’un contrôle de police le 27 juin. Au total, le préfet recense 48 interpellations dans l’Hérault, la plupart étant des personnes mineures.

Ce lundi 3 juin à 12 heures, plusieurs municipalités du département ont répondu favorablement à l’appel de l’Association des Maires de France (AMF), lancé à la suite d’une attaque à la voiture-bélier au domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses (94), Vincent Jeanbrun. 

L’édile de Castelnau-le-Lez et vice-président de Montpellier Méditerranée Métropole, Frédéric Lafforgue, se trouvait sur le parvis de sa mairie pour affirmer son soutien à Vincent Jeanbrun. Au lendemain d’une sixième nuit d’émeutes, il a appelé à “l’unité” et “au soutien de la population”. Le maire met également l’accent sur “l’acte de justice” qui devra entraîner des sanctions lourdes pour les fauteurs de troubles.

A l’Hôtel de Ville de Montpellier, l’heure était à la fraternité. En déplacement à Paris, Fanny Dombre-Coste, 1^re adjointe au maire de Montpellier et déléguée à la ville éducative et à la réussite scolaire, représentait Michaël Delafosse. Derrière elle, de nombreux élus présents pour l’appuyer. Devant elle, de nombreux Montpelliérains soucieux d’apporter leur soutien. 

Dans son discours, Fanny Dombre-Coste appelle au calme et exhorte “la nécessité de ramener un ordre républicain”. Elle laisse comprendre qu’il est essentiel que les forces de l’ordre et les pompiers puissent effectuer correctement leur travail sur le terrain pour endiguer les violences. Elle explique que la Ville est, depuis trois jours, aux côtés de la police, de la préfecture et des associations locales afin d’aboutir à un retour au calme. 

Sa prise de parole se termine par une Marseillaise se voulant comme le signe d’une volonté d’unité, une et indivisible.