[VIDEO] Hérault : rencontre avec Marjorie Ghizoli, la nouvelle patronne de la police de l’Hérault
Le mois de septembre a apporté son lot de changements et d'évolutions dans le domaine de la sécurité, avec un nouveau préfet, le lancement de la Police Métropolitaine des Transports, et une réforme en cours au sein de la police. Dans ce contexte mouvant, Marjorie Ghizoli, la nouvelle directrice départementale de la sécurité publique de l'Hérault, affiche sa détermination.
Réflexion, coordination, action !
Avec une carrière riche et variée, elle a pris les rênes de la police héraultaise il y a quelques jours, succédant à Yannick Blouin, qui occupait ce poste depuis 2019. Son objectif est clair : renforcer la sécurité dans le département tout en contribuant activement à la préfiguration de la réforme de la police.
Marjorie Ghizoli n’est pas une inconnue dans le département, ayant déjà exercé le rôle de cheffe de la sûreté départementale à l’hôtel de police de Montpellier par le passé. Tout au long de sa carrière, elle a gravi les échelons avec succès. Elle a commencé en tant qu’adjointe zonale sud de la police aux frontières à Marseille, avant de prendre la direction de la sûreté départementale. Sa trajectoire l’a également conduite à occuper des postes de haute responsabilité, notamment à la direction centrale de la police nationale à Paris et à la direction départementale de sécurité publique du Var, à Toulon.
“Cette expérience va m’apporter la connaissance des métiers de ceux qui travaillent dans la police, partage la nouvelle patronne de la police. C’est important pour diriger des policiers de savoir ce qu’ils font. Je connais la police aux frontières, je connais la police judiciaire, cela me permettra d’avoir un travail qui sera déjà connu de ma part, même si on ne sait pas tout. Quand on commence à prendre un peu de bouteille et qu’on a un CV un peu long, l’intérêt c’est d’apporter son expérience, ses connaissances, d’éviter de reproduire des erreurs et de participer à faire évoluer les services de la manière la plus efficace possible.”
A la direction départementale, elle pourra compter sur son adjoint, son bras droit, “son jumeau”, comme ils aiment plaisanter. Benoît Desmartin, également bien versé dans les réalités du terrain héraultais puisqu’il fut chef de la sûreté départementale, puis commissaire central à Béziers, avant de partir à la direction de la sécurité publique des Pyrénées-Orientales, à Perpignan. “On est connecté depuis mercredi, plaisante Benoît Desmartin. Nous avons fait énormement de réunion depuis le début et le but est de pouvoir rencontrer les policiers ainsi que les partenaires très rapidement. Je la rejoins sur la liste de nos priorités, sur la façon dont on voit les choses, sur les méthodes que l’on veut employer, sur notre volonté de travailler sur la maîtrise des risques… Nous voulons que les policiers vivent mieux leur travail. Un policier qui arrive au travail avec la banane, c’est un policier qui est bien dans sa tête et qui aura un bon rendu sur la voie publique et auprès de la population.”
Les dossiers brûlants
Parmi les tâches qui les attendent, la réforme de la police nationale est en tête de liste. “Le grand dossier est la préfiguration de la réforme de la police nationale que nous allons être amené, tous ensemble, toute l’équipe de la police, à mettre en œuvre et à rendre officielle, réelle et en marche pour le début de l’année prochaine”, explique-t-elle. Pour rappel, cette réforme implique une nouvelle organisation à l’échelle départementale, avec à sa tête un directeur de la police nationale, en remplacement du directeur de la sécurité publique et du chef de la police judiciaire.
Quand on lui parle de crispations des forces de l’ordre, en réaction à la réforme de la police, Marjorie Ghizoli ne passe pas par quatre chemins : “L’objectif est de faire mieux, sinon ça ne sert à rien de faire des réformes, et la volonté est que tout le monde ait sa place dans la nouvelle organisation. Moi je suis convaincue que dans la filière judiciaire de demain, son patron – qui aura une vue sur tout le judiciaire – sera encore plus efficace. Je crois beaucoup dans le fait qu’un chef, il faut qu’il dirige et qu’il ait tout. Et là on aura des patrons de filières qui sauront de quoi ils parlent de la prise de plainte jusqu’à la criminalité organisée”.
Outre la réforme, elle s’engage à lutter efficacement contre la délinquance, en se concentrant sur des priorités claires telles que la délinquance de voie publique, la violence dans les transports, les cambriolages et les violences en général. Son objectif est de renforcer la proximité avec la population et d’améliorer l’efficacité des services.
Marjorie Ghizoli mise sur la coopération comme une méthode de travail essentielle :“Je suis convaincue que tout seul, on est rien. Je suis convaincue que la police est un travail d’équipe et que la sécurité est un travail de partenariats. A mon poste, je serai plus que jamais dans le partenariat, dans la communication et dans la complémentarité d’actions”.