[VIDEO] L’Éco de l’Hérault : SoFLEET de Synox, moteur du “smart transport” et de l’éco-mobilité
Diminuer ses émissions, mieux rouler, moins dépenser : trois objectifs qui touchent à la fois les particuliers et les professionnels. Mais pour repenser la mobilité, encore faut-il avoir une lisibilité sur la consommation et les habitudes des conducteurs…
Fondée en 2005, la société montpelliéraine Synox, spécialiste de la convergence de l’informatique mobile et collaborative, de “l’IoT” (comprendre “Internet des Objets”), intervient dans le monde des transports avec la solution de gestion de flottes automobiles SoFLEET. À l’occasion de la sortie de sa nouvelle version, nous sommes allés à la rencontre Jérôme Fenwick, CTO de Synox depuis 2010, et Cassandra Martin, product owner (PO) SoFLEET chez Synox.
Quelle est la genèse de SoFLEET ?
Jérôme Fenwick : “Chez Synox, bien que nous soyons une vieille start-up, avec plus de 15 ans d’existence, nous nous efforçons de préserver l’esprit d’innovation au cœur de nos valeurs et de maintenir notre dynamisme. Nous nous sommes rapidement orientés vers le développement d’applications mobiles, puis d’applications basées sur les objets connectés. Avec la généralisation de la mobilité en entreprise vers 2010, nous avons commencé à connecter des véhicules.
Le premier projet d’envergure a été réalisé en collaboration avec le groupe La Poste en 2011, l’un des pionniers de l’éco-mobilité. Ils recherchaient une solution connectée pour suivre dans le temps la formation à l’éco-conduite, car La Poste s’était engagée à former tous ses facteurs et ils se rendaient compte que, après quelques semaines, les mauvaises habitudes revenaient. Ils souhaitaient donc trouver une solution pour un suivi continu, des conseils à distance et la reconnaissance des bons élèves, afin d’effectuer des rappels.”
Quand est-ce que vous avez décidé de créer SoFLEET ?
Jérôme Fenwick : “Au départ, ces solutions étaient directement liées à Synox. Puis, après plusieurs années d’expérience, en 2014-2015, nous avons officialisé la création de cette plateforme. Initialement axée uniquement sur le suivi de l’éco-conduite des véhicules, nous avons pu la développer et la consolider grâce aux retours d’expérience issus de projets tels que celui mené avec La Poste, ainsi qu’avec d’autres entreprises ayant souscrit à notre service d’éco-mobilité.”
Sur quels points appuyez-vous lorsque vous échangez avec de potentiels clients ?
Jérôme Fenwick : “On ne vend pas par le même suivi du comportement routier connecté en France et dans le reste du monde. Dans notre pays, nous n’aimons pas être suivis, nous tenons à la confidentialité de nos données personnelles. Avec La Poste, nous avons trouvé la solution en axant notre logiciel sur le comportement de conduite et non sur le véhicule en lui-même. Pour nous et nos clients, les objectifs sont clairs : réaliser des bénéfices écologiques, réduire la sinistralité et adapter les comportements en tirant des leçons des données relevées. Notre offre s’est ensuite étendue à l’international et nous avons conçu, puis proposé, des modules demandés par des clients issus de métiers différents ou de pays différents. Cela nous a permis de construire une offre à 360° autour du véhicule, à partir de simples boîtiers connectés.”
À quoi ressemble la nouvelle version de la solution ?
Cassandra Martin : “La nouvelle version du logiciel SoFLEET inclut un nouvel indicateur de suivi de l’écoconduite, renseigné grâce aux données issues de la télématique. Nous avons bénéficié de l’expertise de l’organisme de formation Nouvelle Route pour définir les indices à relever. Avec ce nouvel indicateur d’écoconduite, SoFLEET va au-delà des alertes basées sur les seules remontées d’information liées à l’accéléromètre, la solution propose désormais des indicateurs tels que le surrégime moteur (over RPM), la consommation par type de route pour les véhicules légers (VL), les durées/distances sans consommation, le ratio de freinage, la durée en slow motion pour les embouteillages, la vitesse moyenne et le ratio au régulateur pour les poids lourds (PL). Ces informations permettent à SoFLEET de générer une note pour chaque conducteur, accompagnée d’explications pour faciliter le travail du gestionnaire de flotte. Ces derniers ont ainsi l’opportunité de récompenser les conducteurs performants et sensibiliser les moins bons.
Grâce à ces indicateurs, les gestionnaires de flotte peuvent évaluer les performances de leur flotte, identifier les points forts et faibles, et adapter l’algorithme d’écoconduite en fonction des caractéristiques spécifiques de leur parc automobile. Pour plus de pédagogie, les conducteurs ont également accès à une application dédiée qui analyse leur conduite et leur fournit des conseils personnalisés. La dernière version contient d’ailleurs un algorithme qui permet de calculer les tendances d’amélioration.”
Comment fonctionnent vos partenariats technologiques ?
Jérôme Fenwick : “Il y a eu toutes les évolutions technologiques liées aux véhicules, nous permettant d’aller plus vite. Nous nous concentrons sur des partenariats technologiques, notamment avec les constructeurs automobiles, pour acheter leurs données, suivant un modèle axé sur l’achat de la data. En tant qu’intégrateur et éditeur, notre approche s’adapte à différents types de véhicules, récupérant plus ou moins de données en fonction des spécificités, par exemple, les poids lourds offrent plus d’informations standardisées. En travaillant avec des équipementiers comme Continental, nous visons à obtenir des données certifiées constructeurs, afin d’éviter la rétro-ingénierie sur les véhicules. Cela nous permet de rester à jour avec les changements de logiciel et d’assurer des résultats sans nuances.”