[VIDEO] Montpellier : Gabriel Attal « dans nos établissements scolaires, on peut changer des destins qui semblaient écrits par avance ! »

Face aux évaluations nationales « inquiétantes » dans les collèges, Gabriel Attal promet des mesures rapides. Dans ses déclarations en début de semaine sur le site du  Parisien,  « plus de la moitié des élèves de 4e ne lisent pas convenablement et en mathématiques, plus de la moitié ne maîtrisent pas la résolution de problèmes et la géométrie », constate le ministre de l’Éducation, après la publication des résultats des évaluations sur les élèves de collège réalisées en septembre.

Alors, cette situation est-elle inquiétante pour les élèves, ou pour les professeurs qui seraient éventuellement en manque de science de la pédagogie ? Gabriel Attal insiste sur le fait que la responsabilité ne repose ni sur les élèves ni sur les enseignants : « la question, c’est notre organisation et les moyens que l’on met pour agir, pour réduire les écarts et élever le niveau général. » Une déclaration qui met en lumière la nécessité de repenser la répartition des ressources pour une meilleure efficacité pédagogique, « cela veut dire qu’il faut continuer à agir et à investir, et notamment sur le collège ».

Le ministre envisage de revoir la formation des enseignants « notamment pour renforcer l’attractivité du métier » et améliorer la formation dans des disciplines clés. « Nous sommes en train de revoir la formation initiale des enseignants, » précise-t-il, envisageant de recréer les écoles normales du 21e siècle.

À Montpellier, le ministre a rappelé que l’éducation ne se limite pas aux salles de classe, mais s’étend à divers projets et activités pédagogiques. Il a réellement apprécié le collège Croix d’Argent qui a mis en avant plusieurs initiatives, comme la participation des élèves de sixième au « Parlement des enfants 2023/2024 » où ils ont proposé des lois sur l’égalité femmes-hommes à travers le sport. Un projet qui vise à initier les élèves au fonctionnement du système législatif.

Les enseignants et les élèves ont également partagé leurs expériences de voyages scolaires enrichissants, comme une visite à Paris, à la découverte du Louvre et du Sénat. Un autre voyage à Lyon a permis aux élèves de se plonger dans l’Histoire de la Résistance et de la Déportation.

À noter l’initiative de compostage des biodéchets de la cantine, menée par les élèves en SEGPA. Une initiative mise en avant, qui illustre l’engagement du collège dans sa volonté d’installer des projets écologiques et responsables. D’autres projets ont été présentés, comme l’installation d’un distributeur de protections hygiéniques pour lutter contre la précarité menstruelle, malheureusement limité par des contraintes budgétaires. Le ministre s’est engagé à trouver des solutions pour ce projet. Un collège qui a déjà le soutien sans faille du député de l’Hérault, Philippe Sorez, et d’une ancienne élève, Patricia Mirallès, secrétaire d’État auprès du ministre des Armées.

Gabriel Attal a souligné l’importance de sortir du cadre traditionnel des salles de classe pour enrichir le parcours éducatif :« la capacité à porter des projets qui ne sont pas toujours classiques, à se déplacer en dehors des établissements, c’est aussi ce qui permet d’agir sur la motivation, sur la persévérance scolaire pour des élèves qui en ont besoin. »

Le ministre de l’Éducation a insisté sur une volonté forte de sa politique : « je crois que la pédagogie peut renverser la sociologie, » réaffirmant ainsi la capacité de la formation à changer les destins, surtout dans des contextes sociaux défavorisés. « Dans nos établissements scolaires, on peut changer des destins qui semblaient écrits par avance ! […] Notre enjeu c’est de continuer à investir pour que ça puisse le faire encore davantage. On a encore trop d’inégalités sociales qui se reproduisent en inégalités scolaires. C’est pour cela qu’on met le paquet, qu’on investit massivement pour l’éducation prioritaire, dont on aura doublé le budget depuis 2017, mais il faut continuer ! Quand on voit des projets comme ceux que nous avons vus ce matin et des équipes aussi engagées, ça donne envie de continuer, » conclut Gabriel Attal.