[VIDEO] Montpellier : rassemblement devant la préfecture en soutien à Sébastien Menesplier

Pour la direction de la CGT : « cette convocation est hautement politique. Le pouvoir franchit un nouveau cap gravissime et inédit dans la répression syndicale à l’égard des militants. » Avec une plainte émise à son encontre, Sébastien Menesplier n’est pas le seul dirigeant syndical CGT ou militant, inquiété pour des actions et des luttes légitimes. Ils sont pratiquement un millier sous la menace de poursuites judiciaires, de sanctions disciplinaires, ou de licenciements.

Enedis, la filiale du groupe public EDF signale toujours les actes illégaux sur ses installations en déposant une plainte contre X. Dans le cas M. Menesplier, secrétaire de la CGT FNME (secteur Mines-Énergie), il lui est reproché son action symbolique de coupure d’électricité dans la ville d’Olivier Dussopt, ministre en charge de la réforme des retraites. « Il sera donc entendu en raison de coupures constatées à Annonay et à Boulieu-lès-Annonay, » confirme la procureure de la République de Privas. 

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Reçu à la préfecture, mais sans Hugues Moutouh, Serge Ragazzacci Secrétaire général CGT 34 explique : « en convoquant Sébastien Menesplier ce matin, le gouvernement vient lui-même de rouvrir le dossier des retraites et du conflit social. Donc on se donne rendez-vous pour d’autres mobilisations, et une autre journée de mobilisation, de manifestations et de grèves déjà programmée pour le 13 octobre. »

Pour le député de la 8e circonscription de l’Hérault, « les syndicats sont réprimés […] Il faut le rappeler, les trois quarts de la population sont encore contre cette réforme des retraites. » Sylvain Carrière souligne que « le Parlement a été piétiné […] Les manifestations sont régulièrement interdites, et dans le même temps, on laisse des manifestations d’extrême droite se dérouler. Donc effectivement, il y a vraiment un problème démocratique sur une loi fortement rejetée. Donc on continuera le combat. » Nahalie Oziol, députée de l’Hérault était aussi présente au rassemblement de soutien à Sébastien Menesplier : « les poursuites contre les syndicalistes sont des attaques contre les salariés et leurs droits. »

Le journal l’Humanité lance un appel contre la criminalisation des actions revendicatives : « nous exigeons le respect des libertés syndicales et l’annulation des actions engagées contre Sébastien Menesplier et l’ensemble des militants syndicaux. »