Santé — Région occitanie

[VIDEO] Occitanie : la vaccination des 5e contre le papillomavirus s'organise

La campagne de vaccination contre le papillomavirus a démarré la semaine dernière. Particularité : elle se déroule en milieu scolaire et concerne tous les élèves de 5e. Une volonté d’offrir un cadre simplifié, sécurisé et gratuit pour répondre à un enjeu de santé publique.

NB : 80 % des personnes seront affectées par le papillomavirus (HPV) au cours de leur vie. La plupart des infections sont bénignes et silencieuses mais pour 10 % des cas, l’infection persiste et peut provoquer des cancers. 99 % des cancers du col de l’utérus ont pour origine une infection par le papillomavirus.

Filles et garçons, tous concernés

Actuellement, la couverture vaccinale est limitée : 48 % des filles se vaccinent en dehors du cadre scolaire, contre 13 % des garçons. A ce titre, Sophie Béjean, rectrice de l’académie de Montpellier, rappelle l’importance d’inclure dans le dispositif les garçons, qui participent aussi à la circulation du virus. “Pendant cette campagne, j’ai été particulièrement sensible  au fait que pour l’instant, les garçons se font trop peu vacciner. L’enjeu était […] d’expliquer que la prévention, c’est aussi pour les garçons. Parce qu’il y a aussi des cancers chez les hommes qui sont causés par ce papillomavirus”, précise-t-elle. Depuis une semaine de campagne, “1800 élèves de 5e ont déjà été vaccinés  […] en Occitanie, et autant de filles que de garçons”, indique la rectrice.

[VIDEO] Sophie Béjean et Didier Jaffre. Vaccin contre le papillomavirus,“il faut y aller”

Ce choix permet de cibler la tranche d’âge des 11-14 ans, avant le début des premières relations sexuelles et expositions au virus. Même si c’est une première en France, cette vaccination est complètement généralisée dans certains pays, à l’instar de l’Australie. “Si l’Éducation nationale s’est engagée dans cette campagne de vaccination contre les HPV, le papillomavirus, c’est pour prévenir les cancers, les risques de cancer auprès de ces jeunes, qui sont jeunes aujourd’hui, mais prennent ces risques pour l’avenir, affirme ainsi Sophie Béjean.

Logique de prévention, logistique de situation

Une campagne qui nécessite une organisation bien rodée entre les différents acteurs, pour offrir les meilleures conditions aux élèves. C’est un vrai travail de coordination entre […] l’équipe de l’établissement, l’infirmière scolaire et le centre de vaccination […] il y a toute une organisation pour expliquer, informer, s’assurer que les parents sont au courant, mais surtout qu’ils ont tous les deux donné l’autorisation. Il y a tout un travail en amont pour s’assurer de l’autorisation parentale […]”, explique la rectrice d’académie.

Concrètement, ”les professionnels de santé sont là, il y a un docteur, un infirmier […], l’équipe de l’établissement. Vous avez vu, on a même mis au sol des matelas s’ils ont besoin de s’allonger !  […] Tout est fait pour qu’en cas de malaise, l’enfant puisse être pris en charge immédiatement et sans danger pour lui”, assure Didier Jaffre, directeur de l’ARS Occitanie.

Une logistique dans laquelle les principaux concernés, les élèves ne sont pas oubliés. “Lorsque que les élèves arrivent, il y a toute une information pour les mettre à l’aise, leur expliquer, une explication qui est renouvelée, par le médecin du centre de vaccination et l’infirmier. Ensuite, il y a une surveillance mise en place, et une collation proposéeajoute le directeur.

Lever les freins pour accélérer la vaccination

Proposer une vaccination en 5e, dès le mois  de novembre, c’est aussi laisser aux parents le temps de s’informer. “Dès l’été de la 6e, les parents sont prévenus de la campagne, on leur distribue des informations, une plateforme informatisée est mise en place pour faciliter leur accord. Et le fait qu’on puisse administrer deux doses pendant l’année laisse le temps de convaincre les parents entre la rentrée et le printemps”, observe Sophie Béjean.

Parmi les freins potentiels : la crainte des effets secondaires. Mais pour Didier Jaffre, pas de crainte à avoir. “Ce n’est pas un vaccin nouveau, il a déjà été délivré dans le monde entier, à plus de 300 millions de personnes. C’est un vaccin qui est très sûr qui a fait toutes ses preuves. C’est pour prévenir les maladies pour nos jeunes,  et c’est dans ce cadre là qu’on offre la vaccination à l’ensemble des collégiens”, explique t-il.

Une manière aussi de le rendre accessible, car entre 95 et 116€ en moyenne, son prix peut représenter un frein. “ L’objectif c’est bien d’offrir cette vaccination à tous les enfants, garçons et filles, indépendamment du coût puisque cette campagne est intégralement pris en charge par l’assurance maladie, indique le directeur de l’ARS, avant de conclure. “C’est un enjeu majeur pour la santé de nos jeunes plus tard. Il s’agit de prévenir les maladies liées au papillomavirus après les premiers rapports sexuels donc c’est extrêmement important de faire vacciner nos jeunes pour qu’il n’aient aucune complication par la suite. Donc il faut y aller, c’est un vaccin qui a fait complètement ses preuves.

Qu'en pensez-vous ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Depuis 1973, d’abord sous format magazine, puis via son site, Hérault Tribune informe le public des événements qui se produisent dans le grand Agathois, le Biterrois et le bassin de Thau.

Depuis 1895, l’Hérault Juridique & Economique traite l’économie, le droit et la culture dans son hebdomadaire papier, puis via son site Internet. Il contribue au développement sécurisé de l’économie locale en publiant les annonces légales.