Portrait de l'Hérault — Saint-Jean-de-Fos

[VIDEO] Portrait de l’Hérault : Françoise Dubois Bernardet, co-propriétaire de la grotte de Clamouse

En 2024, la grotte de Clamouse célèbre son 60e anniversaire d'ouverture au public, une histoire intimement liée à Françoise Dubois Bernardet, co-propriétaire de ce joyau souterrain avec son frère Guilhem depuis 2020.

L’héritière, guide passionnée, nous raconte comment la grotte de Clamouse, qui attire aujourd’hui près de 100 000 visiteurs par an, a grandi depuis sa découverte en 1945 et comment un projet fou a donné naissance à l’un des espaces minéraux les plus visités du département de l’Hérault.

Parlez-nous des débuts de la grotte de Clamouse…

Françoise Dubois Bernardet : Cette année, nous avons eu à cœur de célébrer les 60 ans d’ouverture de la grotte au public. Bien que la grotte ait été découverte en 1945 par un groupe de spéléologues montpelliérains, suite à un épisode de sécheresse exceptionnel, il a fallu attendre près de vingt ans pour que les autorisations et les travaux d’aménagement puissent se concrétiser.

Comment votre famille est-elle liée à son histoire ?

F.D-B : Mon père a été à l’origine de ces travaux et du bail d’aménagement de la grotte, et cela a été pour lui une passion qui a perduré toute sa vie. Aujourd’hui, mon père n’est plus parmi nous, et mon frère ainsi que moi-même gérons la grotte. C’est donc à la fois une histoire familiale et une histoire de passion. Nous avons toujours été immergés dans les récits autour de Clamouse, même lorsque nous vivions loin d’elle. Cette passion s’est également poursuivie grâce à l’équipe avec laquelle nous avons travaillé en parfaite osmose.

Comment ressentez-vous le fait que Clamouse soit aujourd’hui considérée comme l’un des grands joyaux de la vallée de l’Hérault et du département dans son ensemble ?

F.D-B : Que Clamouse soit un emblème du territoire pour le département me réjouit, mais c’est surtout son histoire humaine qui me touche. Ce qui est remarquable à Clamouse, c’est que tous ceux qui y ont travaillé, que ce soit les guides, les différents directeurs ou encore ma mère qui a assuré la gestion pendant une vingtaine d’années, ont tous été captivés par cette passion qui fait de Clamouse notre grotte. Ça nous parle au cœur.

Comment se présente l’activité économique de la grotte ?

F.D-B : Aujourd’hui, la grotte accueille plus de 100 000 visiteurs par an. La saison la plus intense reste les mois de juillet et août, comme cela se pratiquait auparavant. A l’époque, les touristes passaient un mois à la mer et, en cas de temps libre ou de pluie, ils venaient découvrir l’arrière-pays. Ce schéma a évolué et le tourisme souterrain est moins important qu’il y a 60 ans.

Est-ce pour cela que vous avez sans cesse cherché à faire évoluer l’activité ?

F.D-B : Oui, il est nécessaire de proposer une expérience qualitative, surtout étant donné l’évolution des attentes des visiteurs. Nous ne sommes plus dans la même époque que nos parents, où les visiteurs se contentaient de découvrir la grotte avec un guide. Désormais, les gens recherchent une expérience plus diversifiée. Nous avons donc élargi notre offre au fil du temps. Nous avons commencé par des ateliers pour les enfants et les scolaires, à l’initiative de notre mère qui était professeure de biologie. Ensuite, nous avons ouvert la grotte à un public plus sportif, en proposant des activités ludiques telles que le Spéléoparc, un parcours d’accrobranche souterrain qui a rencontré un franc succès. Plus récemment, nous nous sommes lancés dans l’escape game, une expérience appréciée par nos visiteurs. Proposer constamment de nouvelles activités est stimulant, car offrir toujours la même chose n’intéresse personne.

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