[VIDEO] Santé publique, Montpellier en danger ? Catherine Ribot alerte les métropolitains !
Après que Michaël Delafosse ait confisqué ses délégations à François Vasquez, pour l’heure toujours vice-président de la métropole de Montpellier, c’est au tour de Catherine Ribot d’alerter les habitants du danger sur le territoire, en démissionnant de ses délégations.
Nouvelles pollutions à venir ? Faut-il s’inquiéter d’une question de santé publique à Montpellier avec la naissance annoncée, d’une nouvelle « usine ».
Brûler des « ordures » en pleine ville, est-ce normal ? Peut-être, certains élus vont réussir à poser cette réalité comme incontournable voire raisonnée. Il sera passionnant de les entendre.
Mais l’actualité politique sur ce sujet, c’est Catherine Ribot qui a présenté, mardi 27 février, sa démission de ses fonctions déléguées à la Ville et à la Métropole. Elle occupait depuis 2020 un rôle stratégique dans l’éco-responsabilité de la commande publique et des politiques publiques. Cette élue, juriste, spécialisée dans le droit des contrats, des marchés publics et de l’environnement, invoque une « sérieuse divergence politique » avec la majorité municipale dirigée par le Maire-Président Michaël Delafosse, particulièrement autour de la gestion des déchets par la Métropole.
CSR, trois lettres pour une rupture de confiance ! Comprendre : CSR signifie Combustibles Solides de Récupération. Pour « valoriser » ces résidus de déchets ménagers et industriels baptisés combustibles solides de récupération, le principe est de les transformer en énergie par incinération sur des sites municipaux ou industriels. Mais située en milieu urbain, « à proximité immédiate de 10.000 riverains », cette installation soulève de « graves préoccupations en termes de santé publique », selon Catherine Ribot qui met en avant les risques « irréversibles » pour les enfants et habitants et « rien ne saurait justifier ces dangers imposés à la population. »
[VIDEO] Interview avec Catherine Ribot conseillère municipale et métropolitaine :
Valorisation des déchets et politique zéro déchet : à l’arrêt ?
Montpellier serait-elle la plus mauvaise élève du département question déchets ? La démission de Catherine Ribot survient un jour après que Delafosse ait retiré ses délégations à François Vasquez. Le maire, semble-t-il, courroucé par les déclarations de l’élu dans une interview pour le journal Midi-Libre datant du 25 février a banni son vice-président de la Métropole qui était en charge du tri, de la collecte, de la valorisation des déchets et de la politique zéro déchet.
Le 9 février, François Vasquez s’exprimait déjà à notre micro d’Hérault Tribune, parlant « d’absurdité » sur le choix de la filière CSR. Le retrait de ses délégations est présenté comme une réaction à ce que le maire-président considère comme une « déloyauté ». Vasquez parle-t-il trop ? En politique, il sera intéressant de donner dans les jours qui viennent la définition montpelliéraine de : « propos mensongers outranciers et déloyaux. »
Mais voilà ! Catherine Ribot explique d’autres « dérives » dans la gouvernance de Michaël Delafosse. Notamment l’absence de transparence dans l’attribution de locaux commerciaux ou la limitation des pratiques d’allotissement dans certains marchés, alors que le code de la commande publique prévoit, sauf exception, l’obligation d’allotissement, c’est à dire répartir en différents lots les différentes prestations nécessaires pour la réalisation des projets pour la ville. Catherine Ribot dénonce aussi « l’utilisation systématique et contestable du prétexte écologique » dans la prise de décisions.
Avec la démission de ses délégations, la conseillère municipale et métropolitaine veut rappeler aux élus que leur devoir ne se limite pas à la quête « de leur réélection. » Leurs devoirs imposent de garantir « le bien-être des administrés, la justice sociale et la protection de l’environnement. »
Y aura-t-il une fracture au sein de la majorité municipale et métropolitaine face aux défis de la mise en œuvre de politiques publiques éco-responsables dans un contexte de préoccupations environnementales croissantes ? Une question qui risque trouver sa réponse lors de prochains conseils. Le 2 avril est la date, pour une possible délibération sur le choix de la filière CSR.