[VIDEO] Vias : Jordan Dartier "Cette décision est inexplicable, incompréhensible, surprenante et choquante."
Le 7 mai dernier, le tribunal correctionnel de Montpellier a rendu un verdict sévère contre la commune de Vias et son maire, Jordan Dartier, infligeant de lourdes amendes pour des infractions liées à des constructions en zone protégée.
La commune de Vias a été condamnée à payer 1,25 million d’euros, dont 1 million avec sursis, tandis que le maire, Jordan Dartier, a été personnellement condamné à 500 000 euros, dont 480 000 avec sursis. Ces sanctions font suite à la construction d’une promenade et d’un parking.
Jordan Dartier, le Maire de Vias s’exprime sur cette affaire
“La construction de la promenade de front de mer s’inscrit dans le projet que la commune portait dès 2016 de requalification de la station balnéaire de Vias-Plage, dans le cadre du plan Littoral 21 porté par la région Occitanie et sa présidente, Carole Delga, cofinancé par l’État français dans le cadre du contrat de plan État-Région. C’est donc dans ce cadre que la promenade de front de mer a été construite. Il y a eu un marché public porté par la ville de Vias qui a désigné différentes entreprises pour réhabiliter la station et construire la promenade de front de mer. Ce marché public avait bien évidemment été notifié aux services de l’État dans le cadre du contrôle de légalité. En tant que maire, j’ai simplement exécuté ce marché public. Cette promenade de front de mer, je le répète, est tout à fait légale. Non seulement elle est légale, mais elle a aussi été financée par les fonds de l’État. Aujourd’hui, la DDTM reproche à la ville de Vias d’avoir construit cette promenade en violation de la loi Littoral, sous prétexte que nous serions dans un espace non urbanisé. Je déments complètement cette affirmation, car selon le SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) du Biterrois, le document d’urbanisme supracommunal, l’espace urbanisé va jusqu’à la dune. Le SCoT de 2023 le précise noir sur blanc. Ainsi, nous avons la reconnaissance que nous sommes dans un espace urbanisé.”
Il ajoute que : “Toute personne visitant le front de mer à Vias-Plage constaterait qu’il s’agit du cœur d’une station balnéaire, en continuité directe avec un espace moins densément urbanisé, mais qui constitue, selon le SCoT de 2023, un espace urbanisé. Cette décision rendue est non seulement juridiquement infondée, mais aussi inexacte par rapport aux faits que tout le monde peut constater. C’est pourquoi nous avons fait appel. Les Viassoises et les Viassois que j’ai rencontrés depuis le 7 mai, ou qui m’ont écrit ou appelé, sont scandalisés par cette décision. Ils ne comprennent pas comment l’État peut financer un ouvrage pour ensuite dire qu’il est illégal. Cette décision est inexplicable, incompréhensible, surprenante et choquante. La mairie de Vias se voit infliger une amende de 1,25 million d’euros, et moi, en tant que maire, une amende de 500 000 euros. Certes, il y a du sursis, mais quand on compare avec des délinquants notoires ayant de nombreuses mentions à leur casier judiciaire et qui restent libres, peut-on considérer que la justice a été bien rendue ? Je considère que non, la justice n’a pas été rendue correctement. La sanction est trop sévère et injuste, car aucune infraction ne peut être reprochée à la commune de Vias. Les habitants de Vias et les parties prenantes locales attendent désormais de voir comment la situation va évoluer, car une décision d’interjeter appel a été prise.“
Le président du tribunal correctionnel de Montpellier a déclaré que, selon lui, le maire défiait l’État français, ce à quoi Jordan Dartier répond : “Il n’y a pas de défiance envers l’État, il y a simplement une commune et un maire qui ont envie de regarder l’avenir et non de regarder dans le passé, nous avons envie de construire le plus beau des territoires pour notre population, pour nos administrés, les viassoises et les viassois, pour les entreprises qui travaillent sur ce territoire, qui créent l’emploi, qui créent la richesse, donc nous avons envie effectivement de porter la commune plutôt vers le haut, vers l’avant que plutôt vers le bas ou en arrière. Donc il n’y a aucune défiance envers l’État, il n’y a aucune défiance envers qui que ce soit et encore une fois le SCoT de 2023 vient reconnaître l’espace urbain. Il n’y a pas de défiance envers une loi ou envers des décisions de justice qui ont été rendues, il y a simplement une volonté d’appliquer la règle aujourd’hui qui est que le SCoT de 2023 dit que nous sommes dans un espace urbanisé jusqu’à la dune, donc jusqu’au cordon dunaire et que par conséquent l’ouvrage qui a été construit, c’est à dire une promenade de front de mer, au vu et au su de tout le monde et avec des financements publics, et bien est parfaitement légal.“