[VIDEO] Villeneuve-les-Maguelone : Feu à la prison, blocage des entrées, le personnel demande plus de surveillants
Alors que cinq agressions de surveillants pénitentiaires ont eu lieu en 10 jours, le personnel dénonce la surpopulation carcérale et demande plus de moyens humains. Ce lundi 22 janvier, ils ont bloqué l'accès à la prison de 6h30 à 11h.
Ce lundi 22 janvier, une soixantaine de surveillants pénitentiaires bloquait l’accès à la prison de Villeneuve-les-Maguelone dès 6h30. Alors que 5 agressions ont eu lieu en 10 jours sur le personnel, ils dénoncent des conditions de travail intenables. “Nous avons 937 détenus pour 630 places, explique Khaled Reguig, membre du bureau Force Ouvrière Personnel de surveillance. Nous avions 5 matelas au sol il y a deux mois, on est à 38 aujourd’hui. C’est la surpopulation qui engendre les agressions.”
“Nous demandons 20 postes de surveillants supplémentaires”
“Il y a même un étage où il y a 107 détenus pour un seul surveillant, ajoute Marine Orengo, secrétaire locale de l’Union fédérale autonome pénitentiaire (UFAP) UNSA Justice de la prison. C’est dangereux pour tout le monde, aussi bien le personnel que les détenus. Donc nous demandons 20 postes de surveillants supplémentaires”. Les conséquences sont aussi sanitaires : “il y a une prolifération des punaises de lit et des maladies comme la tuberculose, dénonce Khaled Reguig. Les personnes qui contractent cette maladie doivent être placées en isolement sanitaire, donc seul en cellule”, ce qui s’ajoute aux conditions difficiles.
[VIDEO] Interview de Marine Orengo, secrétaire locale de l’UFAP UNSA Justice du centre pénitentiaire de Villeneuve-les-Maguelone :
Les gardiens de prison dénoncent également le nombre croissant de “cas psy. On incarcère mais on ne nous donne pas les moyens de gérer, regrette Marine Orengo. On demande que ces populations soient placées dans des lieux adaptés. C’est la même chose pour les détenus violents.”
Parmi les solutions proposées, les surveillants demandent aux magistrats “d’arrêter de délocaliser les écrous de Nîmes chez nous, ajoute Khaled Reguig. On en a marre d’être le fourre-tout de la direction interrégionale !” Le personnel plaide également pour les alternatives à la détention, comme le bracelet électronique, par exemple.