Villeneuve-lès-Maguelone : une vendetta dégénère, entre couteau, pistolet d'alarme, battes de baseball et carabine
La brigade de gendarmerie de Villeneuve-les-Maguelone et la brigade de recherche ont eu fort à faire pour démêler les fils a priori inextricables d'une rixe entre 2 familles…
Une version édulcorée de l’affaire
Mardi 1er mars, en milieu de soirée, un homme d’une vingtaine d’années s’est présenté à la gendarmerie de Villeneuve-lès-Maguelone pour y signaler une agression : deux hommes auraient sans raison pris d’assaut sa voiture, assénant des coups de matraques sur la carrosserie et le pare-brise… L’homme, démuni devant tant de violence, aurait donc, selon sa version, filé à la gendarmerie pour signaler les faits.
Toutefois, le jeune homme avait “omis” de préciser des faits troublants, mis au jour par la brigade de gendarmerie de Villeneuve-lès-Maguelone et la brigade de recherche… En effet, dans un esprit de revanche, le jeune homme aurait fait appel à une dizaine de ses proches, suite à l’agression, pour affronter les 2 hommes qui s’en étaient pris à son véhicule. C’est ainsi qu’armés de battes de baseball, couteaux et autres armes potentielles, ils seraient allés à la rencontre des agresseurs pour en découdre avec eux.
Mais ils n’avaient pas prévu que l’un des assaillants avait anticipé la riposte, en s’armant d’un couteau et d’un pistolet d’alarme, et en les visant à leur arrivée sur les lieux. Ils ont donc immédiatement détalé en voyant l’individu ainsi armé… D’où la plainte à la gendarmerie.
Des perquisitions édifiantes
Après avoir démêlé le vrai du faux dans cette étrange affaire, les gendarmes se sont rendus aux domiciles des mis en cause. Bien leur en a pris, puisqu’ils ont découvert un pistolet d’alarme, une carabine et du cannabis chez l’auteur de la plainte. Quant aux frères auteurs du vandalisme de la voiture et de la riposte, ils conservaient à leur domicile des couteaux, des poings américains et des bombes lacrymogènes.
Un mobile encore très flou
En garde à vue, les 3 hommes n’ont pas nié les faits. Mais il n’a pas été possible de comprendre le mobile de la première agression. Sous contrôle judiciaire, ils sont convoqués au tribunal pour dégradation de bien d’autrui, violences réciproques, et menace avec arme en réunion. D’ici le procès, les enquêteurs auront peut-être compris le pourquoi du premier affrontement…
Vont-ils hériter d’un “rappel à la loi” avec leçon de morale, ces charmantes personnes?