Violences conjugales : après une soirée de calvaire, une femme, victime de son ex, parvient à donner l'alerte
La présence d'esprit de cette femme de 53 ans lui a sans doute évité le pire, le jeudi 4 novembre. Battue par son ex-compagnon qui avait découvert son nouveau domicile, elle a eu le réflexe de demander de l'aide dans une pharmacie…
Un profil de violences récurrentes envers les femmes
Le jeudi 4 novembre dernier, un individu de 35 ans, sous bracelet électronique pour des violences conjugales commises sur une femme, s’en est pris à son ex-compagne de 53 ans, au domicile de cette dernière, situé dans le quartier des Beaux-Arts à Montpellier.
La quinquagénaire avait déjà subi de sa part des violences durant les 17 mois qu’avait duré leur relation. Après leur séparation et un déménagement, il avait fini par découvrir où était situé son nouveau domicile, lui infligeant dès lors de nombreuses pressions, la menaçant et détruisant certains de ses biens. Effrayée aussi bien pour elle que pour ses 5 enfants nés d’une précédente union, la quinquagénaire avait porté plainte à la gendarmerie. Ce qui n’eut que peu d’effet sur l’individu, déjà porteur d’un bracelet électronique anti-rapprochement pour une autre affaire de violences domestiques.
Fouettée avec une laisse de chien
Le jeudi 4 novembre, le trentenaire avait fait irruption chez son ex-compagne, lui ordonnant de lui fêter avec lui son anniversaire. Sous l’effet de l’alcool et de l’énervement, il avait brisé une paire de lunettes et un téléphone. Dans un phénomène d’escalade, il avait ensuite frappé de son poing l’arrière de la tête de son ex-compagne, avant de la fouetter avec une laisse de chien, lui occasionnant des blessures à l’oreille et à la mâchoire. Il avait également essayé de la forcer à manger une cigarette. Dans un accès de fureur, il s’était ensuite mis à frapper le chien et son ex-compagne, qui tentait de s’interposer.
Réfugiée dans une pharmacie tandis qu’il promenait le chien
Un fois l’individu calmé, il était sorti promener le chien. La victime, blessée à de nombreux endroits du corps, avait alors couru vers une pharmacie, expliquant la situation. La pharmacie avait donné l’alerte, et les policiers étaient alors intervenus, interpellant le mis en cause dans la foulée.
Le contrôle de son alcoolémie au commissariat central a déterminé qu’il avait 0,82 g d’alcool par litre de sang. Au cours de sa garde à vue, l’individu a aggravé son cas en arrachant son bracelet électronique anti-rapprochement. Il a été déféré au parquet ce lundi.