Quand la nouvelle ligne TGV voudrait oublier AGDE …

Le tracé de la nouvelle ligne TGV Montpellier-Perpignan, par Béziers et Narbonne est à l’étude et l’enquête auprès du public engagée. Une réunion publique pour débattre du projet, a eu  lieu le 14 avril 2009 à 19 heures au Palais des congrès du Cap d’Agde.

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150 km de ligne nouvelle pour relier Montpellier à Perpignan à grande vitesse, prolongeant d’une part la ligne existante venant de Paris et faisant, d’autre part, la jonction avec la ligne à grande vitesse espagnole, en direction de Barcelone et Madrid.
L’ambition de cette nouvelle voie ferrée ne s’arrête pas là, et c’est un des motifs de débat, elle  devrait aussi fluidifier le trafic fret du sillon littoral languedocien, notamment du trafic international en transit, et répondre aux objectifs du Grenelle de l’environnement prévoyant une très forte progression du ferroutage, c’est-à-dire un report des transports routiers à longue distance vers le rail.

RFF et la SNCF proposent au débat public 3 scenarios de développement de la ligne nouvelle comprenant  2 tracés pour l’espace Montpellier-Béziers et un scénario de doublement de la ligne existante. De ces tracés résultent des propositions d’emplacements pour les gares nouvelles de Montpellier, Béziers-Narbonne et Perpignan.

A priori, il n’est pas question de gare nouvelle pour Agde, qui ne serait plus desservi que de Montpellier par la ligne existante. Cependant, le projet propose 3 sites pour la gare de Béziers-Narbonne : l’un au Sud-est de Béziers (près de Cers), l’autre à mi-chemin de Béziers et de Narbonne (près de Nissan) et la troisième à l’ouest de Narbonne (près de Lézignan-Corbières). Pour des raisons apparemment techniques : une distance suffisante entre deux gares pour permettre l’accélération et la décélération des trains ainsi qu’une certaine distance de pleine vitesse à 320 km/h, la préférence de l’exploitant (la Sncf) va vers une seule gare à mi distance entre Montpellier et Perpignan. Elle se situerait à l’ouest de Narbonne près de Lézignan, en correspondance avec la ligne actuelle de Toulouse.

Il résulterait de cette option un fort désavantage pour Agde – première station balnéaire du littoral languedocien – puisque sa déserte par TGV ne serait pas améliorée par la construction de la ligne nouvelle. Les TGV passeraient au large de l’agglomération sans jamais s’y arrêter. Les relations en TGV s’effectueraient essentiellement pas la voie actuelle, via Sète et Montpellier.

Aussi est-il particulièrement important que les habitants et les élus de l’agglomération d’Agde fassent reconnaître l’intérêt capital de la construction d’une gare TGV sur la ligne nouvelle, proche d’Agde.
Et pourquoi pas dans le secteur Béziers-Vias en liaison avec l’aéroport qui décolle avec tant de difficultés. Il y va de l’intérêt d’Agde et des communes du littoral, comme de Béziers.

Les élus arriveront-ils à ce mettre d’accord sur cet objectif ?

Un dossier à suivre de près, que nous vous commenterons à nouveau lors des prochaines lettres d’Agathé.

Pour le Bureau
Le Président Jacques TREILLE

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