À Juvignac, la route de Lodève prend le virage des mobilités douces 
Après des mois de travaux, la route de Lodève à Juvignac révèle un visage entièrement transformé. Ce tronçon de quelques centaines de mètres, conçu comme un trait d’union, relie enfin les deux parties de la commune, longtemps séparées par l’autoroute. Et ce jeudi, les visages de la Métropole étaient présents pour saluer l’ouverture de ce passage à toutes les formes de mobilité.
Le chaînon manquant
Pour Jean-Luc Savy, maire de la commune, ce projet dépasse le simple cadre d’un réaménagement : “C’est un lien qui manquait.” Car le réaménagement ne se limite pas à réorganiser le trafic sur une portion de 300 mètres entre le quartier de Courpouyran et le centre-ville. Il répond aussi à une “morphologie urbaine complexe”, celle d’une ville coupée en deux. “Nous créons enfin une connexion accessible à tous”, se réjouit l’élu.
Pour réconcilier cette ville marquée par une telle complexité, il a fallu investir. Ce projet a mobilisé un budget total de 819 000 €, réparti entre la Métropole (66 %) et la Ville (34 %). Et cette transformation ne passe pas inaperçue. Voici les apports concrets de cette reconfiguration :
- une piste cyclable bi-directionnelle de 300 mètres, séparée de la route pour éviter les accidents
- des trottoirs élargis pour rendre la marche plus agréable et plus sûre
- une chaussée rénovée, de quoi fluidifier le trafic tout en réduisant la vitesse
- une gestion pluviale améliorée pour éviter les inondations et préserver l’environnement.
Ainsi, derrière ce tronçon fraîchement réaménagé, la municipalité fait une promesse : “celle d’un espace où la mobilité douce, la sécurité et la convivialité redessinent le quotidien des habitants.”
“Une pièce du puzzle”
On pourrait s’étonner de voir autant de visages réunis pour l’inauguration d’un simple tronçon. Mais derrière cette petite réalisation se cache une vision bien plus grande, celle de repenser l’ensemble du territoire. Comme le rappelle Julie Frêche, vice-présidente de la Métropole en charge des mobilités : “Ce n’est pas un projet isolé, c’est une petite pièce d’un puzzle urbain bien plus grand qui vise à réduire la place de la voiture tout en facilitant les alternatives comme le vélo et la marche.”
La Métropole, depuis 2020, a lancé un plan vélo d’envergure, soutenu par un investissement massif de 150 millions d’euros pour l’aménagement de pistes cyclables et d’infrastructures favorisant la mobilité douce. Et pour Julie Frêche, l’enjeu dépasse la simple question de l’asphalte : “C’est un choix de société. Il s’agit de réintroduire la mobilité douce comme un mode de vie quotidien, accessible à tous, et de créer un espace partagé où la qualité de vie est une priorité. L’aménagement à Juvignac est un parfait exemple de cette volonté de créer une ville plus humaine, plus accessible, et plus agréable à vivre”.