Urbanisme, ressources, déchets : face aux crises, Gignac prend les devants

Conflits armés “à l’œuvre partout dans le monde”, catastrophes naturelles, crises institutionnelles : plutôt que d’esquiver les grandes difficultés qui marquent notre époque, c’est sur celles-ci que le maire de Gignac a décidé d’ouvrir son discours, affirmant que dans ce contexte d’instabilité “l’échelon local, le bloc communal, paraît encore le plus solide”.

Et plutôt que d’avancer à tâtons, la municipalité a fait appel aux cabinets Seura et Territoire 34 pour mener une étude sur l’aménagement du territoire et la mobilité, qui se projette jusqu’en 2040. Pour cause : en dix ans, Gignac a vu sa population croître de manière significative (de 5 654 habitants en 2014 à 6 825 en 2025) et, si la croissance poursuit sa dynamique, la réponse de la municipalité en termes d’investissements structurants “ne doit pas attendre”.

“Nous avons pris le parti de l’audace car dans les périodes difficiles, c’est une qualité indispensable. Nous avons continué d’investir, nous avons choisi de faire de beaux investissements pour Gignac, pour vous tous. Ces investissements, ce sont aussi des emplois et du chiffre d’affaires pour nos entreprises locales. Nous avons eu quelques moments d’angoisse et de doute, mais le résultat est là et au moment où beaucoup de projets vont se trouver repoussés ou annulés, les nôtres sont en grande partie réalisés.”

Et depuis le début du mandat de Jean-François Soto, les ambitions de la Ville se sont construites sur le pilier de la “ville du quart d’heure”. Parmi les réalisations récentes, on compte un parcours éducatif complet, un Pôle Santé qui réunit des professionnels de nombreuses spécialités, des infrastructures sportives et culturelles, ainsi que des commerces de proximité au cœur de la ville et dans le complexe Cosmo.

“Notre ville est assez compacte pour que les services, les commerces, les équipements soient à portée de main, je devrais dire à portée de pied”, a affirmé Jean-François Soto, mettant en avant que Gignac dispose d’équipements que des communes de 20 000 habitants lui jalouseraient.

Le maire a également présenté les priorités pour les années à venir. Pour poursuivre son dynamisme et avec l’objectif du Zéro artificialisation nette (ZAN) en tête, Gignac travaille à repenser ses aménagements urbains, notamment à travers l’écoquartier de Cosmo et le secteur de la cave coopérative, où un projet culturel comprenant un cinéma est en gestation.

En 2025, d’autres avancées sont annoncées dans les domaines de la santé et de la sécurité, à savoir l’installation d’un scanner au printemps, l’ouverture d’un centre de consultations non programmées et la mise en service d’un centre de formation pour les pompiers “unique en son genre”, qui accueillera aussi des forces d’élite comme le Raid.

Enfin, le maire a mis l’accent sur deux priorités : la gestion des ressources en eau et la réduction des déchets. Si 2024 a été “une année relativement clémente” sur le plan hydrologique, Jean-François Soto a insisté sur le fait que “les nappes phréatiques ne sont pas excédentaires” et qu’il est urgent de repenser notre rapport à l’eau, notamment en favorisant la réutilisation. Sur la question des déchets, il a annoncé des évolutions dans la collecte dans les prochaines semaines destinées à la rendre “plus efficace et plus proche de vos besoins”.