Influenceur algérien maintenu en rétention administrative : il "fait les frais" de la "situation politique tendue", selon ses avocats
Le juge des libertés et de la détention a décidé de prolonger de 28 jours la rétention administrative de l’influenceur algérien résident de Montpellier. Ses avocats dénoncent une décision injustifiée, prise dans un climat politique et diplomatique tendu, et annoncent faire appel.
Ce dimanche 12 janvier avait lieu l’audience de recours contre le placement en rétention administrative de l’influenceur algérien surnommé Doualemn. Le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Meaux a décidé de prolonger de 28 jours sa rétention au CRA du Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne, au nord-est de Paris.
Dans un communiqué, ses avocats, Marie David-Bellouard et Jean-Baptiste Mousset, déplorent cette décision “rendue dans une situation politique et diplomatique tendue et dont notre client fait les frais. La détermination particulièrement féroce dont a fait preuve le ministre de l’intérieur à l’encontre de Boualem s’inscrit dans un contexte ultra répressif des personnes étrangères”.
Et d’ajouter : “Il convient néanmoins de rappeler que l’édiction d’un arrêté d’expulsion et le placement en centre de rétention doivent répondre à des exigences légales. Dès lors, nous faisons appel de l’ordonnance du juge des libertés et de la détention devant la cour d’appel de Paris.”
Boualem N., de son vrai nom, avait été arrêté le 5 janvier dernier suite à la diffusion sur TikTok d’une vidéo où il demandait à s’en prendre sévèrement à un opposant au régime algérien. Il avait été expulsé jeudi 9 janvier après-midi vers son pays d’origine, puis renvoyé en France dans la soirée, l’Algérie l’ayant interdit de territoire