Montpellier : Des parents d'élèves dénoncent le manque d'ATSEM dans les écoles de la ville
Une vingtaine de parents délégués de plusieurs écoles de Montpellier étaient réunis hier devant la mairie. Ils demandaient à être reçu par un élu pour aborder le problème du manque d'ATSEM dans les écoles.
Ils étaient une vingtaine de parents d’élèves, hier, devant l’hôtel de ville de Montpellier, pour dénoncer le manque d’Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM) dans les écoles de la ville. Suite à leur lettre ouverte du 21 mars, ils espéraient être reçu en mairie pour parler des difficultés que pose la gestion des ATSEM par la municipalité : ATSEM tournantes et donc pas stable pour les petits ou encore absences non remplacées (dont les conséquences sont des surcharges de classes dans lesquelles les enfants sont répartis ou encore des sorties scolaires annulées).
“On demande au maire de tenir ses engagements“
“En classe de petite section, l’ATSEM est ultra précieuse, explique Anne Daumark, parent déléguée de l’école Ingrid Bergman. Elle devrait être un repère stable pour les enfants qui ont besoin qu’on les rassure, qu’on les console et qu’on les accompagne. L’année dernière, on a eu tellement d’ATSEM différentes que les petits sont déstabilisés.” Les conséquences diffèrent selon les enfants : de nombreux parents parlent d’angoisses et de pleurs le matin avant d’aller à l’école tandis que d’autres regrettent que leur tout-petit régressent sur la propreté.
“L’ATSEM est déterminante pour le maintient des acquis, ajoute Laure Maestrello, parent déléguée de l’école Charlie Chaplin. La gestion de l’absentéisme par la Ville participe à renforcer les difficultés particulières de chaque enfant. On demande que nos enfants soient accompagnés en termes de sécurité émotionnelle et affective. On demande au maire de tenir ses engagements. Il parlait de l’école de la réussite dans son programme : c’est aujourd’hui que se joue la sérénité et le plaisir à aller à l’école.”
“Ce n’est pas une obligation légale”, répond la Ville
Contactée par téléphone, la première adjointe au maire déléguée à la ville éducative, la réussite scolaire et l’administration, Fanny Dombre-Coste, admet des difficultés à maintenir une ATSEM par classe, comme l’avait promis Mickaël Delafosse lors de sa campagne électorale. “Ce n’est pas une obligation légale de mettre des ATSEM dans les écoles”, précise-t-elle.
En effet, l’article R.412-127 du Code des communes relatif à l’emploi des ATSEM dispose que toute classe maternelle doit bénéficier des services d’un ATSEM nommé par le maire, après avis du directeur de l’établissement. Mais le temps de présence de cet agent auprès des enseignants et des enfants n’est pas précisé dans la loi.
“Nous avons 351 ATSEM titulaires et un pool de 107 remplaçants, ce qui fait pour Montpellier 458 ATSEM. Nous en avons donc assez pour en avoir un par classe puisqu’il y a 354 classes dans la ville, explique Fanny Dombre-Coste. Aujourd’hui, nous sommes en tension quand nous avons des épidémies ou des virus, par exemple, ou des décharges syndicales. Dans ces cas-là, on essaie de critériser et de mettre les ATSEM là où on estime qu’ils sont le plus nécessaires, comme les écoles avec de plus grandes difficultés sociales.”
“Maintenant on attend de voir comment ça bouge“
L’élue affirme être toujours en recrutement, “mais c’est difficile dans les métiers du soin”, précise-t-elle. Un recrutement par apprentissage a été lancé par la Ville l’an dernier, une quinzaine d’agents ont ainsi passé l’année à être formé en alternance et leur nombre devrait augmenter à la rentrée prochaine.
Hier, suite à la mobilisation, une délégation de parents d’élèves a été reçu par deux collaboratrice du maire. “L’échange a été cordial et ouvert, se rejouit Laure Maestrello. Elles nous ont expliqué comment fonctionnait les remplacements et nous ont parlé de masse salariale contrainte lorsqu’on a évoqué de nouvelles embauches. Maintenant on attend de voir comment ça bouge et quels seront les engagements des uns eet des autres.” Fanny Dombre-Coste, de son côté, a promis de recevoir une délégation de parents d’élèves lors des vacances de printemps qui arrive.