Collectivités — Montpellier

Montpellier : une partie de la résidence Saturne démolie pour "changer l'image" de la Mosson

Le bâtiment de 48 logements sociaux a commencé à être détruit le 21 janvier pour être remplacé par une esplanade ouverte au public où sera installé un marché en plein air d'ici cinq ans. Une démolition qui s’inscrit dans le cadre du grand projet urbain de transformation du quartier de la Mosson.

Le visage du quartier de la Mosson à Montpellier est en cours de transformation. Le premier coup de pelle pour démolir une partie de la résidence Saturne, plus précisément le bâtiment 3, a été donné ce mardi 21 janvier, malgré la pluie.

Le vieil immeuble de 48 logements sociaux datant des années 60-70, aux pierres blanches un peu crasses, sera remplacé d’ici quatre ou cinq ans par le futur Cours des Halles, qui s’étendra depuis l’avenue de l’Europe jusqu’aux halles de la Paillade. Sur cette grande esplanade qui remplacera la rue d’Oxford, le marché de plein air sera réinstallé. Un nouvel espace vert pour le public, qui s’inscrit dans le cadre du grand projet urbain de transformation du quartier populaire de la Mosson

“Changer l’image du quartier et des habitants”

C’est une très bonne chose, ça va aérer le quartier car les immeubles étaient trop serrés. Cela fait longtemps qu’il n’y a pas eu d’amélioration du quartier”, estime Naïma, 35 ans, venue assister au lancement des travaux. Sa belle-mère loge toujours dans un autre immeuble de la résidence Saturne, qui fait lui être réhabilité à partir du premier semestre 2025. 

La rénovation de 179 logements sociaux par ACM, pour un montant d’investissement de 14 M€, soit plus de 80 000 € engagés par appartement sans augmentation de loyer, permettra une amélioration notable des conditions de vie des locataires de la résidence Saturne”, a indiqué Michel Calvo, président d’ACM Habitat et adjoint au maire de Montpellier.

Ça va ramener des gens de l’extérieur, c’était un peu fermé avec tous ces immeubles défraîchis. Ça va aussi changer l’image du quartier et des habitants”, espère Naïma, qui a déjà quitté le quartier depuis plusieurs années, mais qui ne voulait en aucun cas rater la démolition de ce bâtiment historique de la Mosson.

Désenclaver le quartier et le rendre attractif

Même si cette démolition ne s’est pas faite à cause du mauvais état des logements, a voulu préciser Emmanuel Guillermo, directeur de la mission territoriale Mosson-Cévennes à la métropole de Montpellier. “La démolition s’inscrit dans la logique de transformation du quartier et de la création d’un espace paysager”, continue-t-il, dans l’espoir que cette partie du quartier en sortira désenclavée et attractive.

Aujourd’hui marque une étape importante dans le projet de rénovation urbaine de la Mosson, avec le lancement d’une double opération : la démolition d’un bâtiment d’une part, pour réaliser du commun grâce à un nouvel espace public, la rénovation des logements sociaux d’autre part, qui permettra aux locataires de protéger leur pouvoir d’achat face à la hausse des coûts de l’énergie”, a déclaré Michaël Delafosse, maire de Montpellier, juste avant le premier coup de pelleteuse.

Un chantier éco-responsable

Le chantier de démolition, qui va durer jusqu’au mois d’avril, est justement engagé dans la transition écologique qui privilégie le recyclage et la réutilisation de matériaux issus de la démolition du bâtiment 3. “Les briques rouges broyées et compactées peuvent être utilisées pour construire les plateformes lourdes sous le goudron des nouvelles routes. Le PVC est fondu pour en faire de nouvelles fenêtres et menuiseries”, explique Dimitri Devèze, directeur de production chez ACM Habitat.

Les belles pierres de Castries qui forment la façade vont aussi être récupérées pour être réemployées sur d’autres chantiers d’Altémed. Sur le budget de 830 000 euros pour la démolition, 100 000 euros sont dédiés au réemploi, précise M. Devèze.  

Les pierres de Castries seront réutilisées pour d'autres chantiers. © T.O / Hérault Tribune
Les pierres de Castries seront réutilisées pour d’autres chantiers. © T.O / Hérault Tribune
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