Poussan : un premier atelier citoyen "à côté de la plaque" sur le viaduc de la LGV
Les ateliers citoyens pour "co-construire" le viaduc de Poussan avec la SNCF commencent le samedi 11 janvier. Pourtant, ce projet de LGV entre Montpellier et Perpignan fait toujours l'objet de vives contestations.
Le projet de LGV entre Montpellier et Perpignan continue à tracer sa route. Le premier atelier citoyen est prévu le samedi 11 janvier à Poussan, de 10h à 17h, pour discuter du viaduc qui traversera Poussan. “Sur les 40 places ouvertes, 20 à 25 personnes se sont inscrites aux trois sessions qui vont se tenir de janvier à mai”, indique SNCF Réseau Occitanie.
“L’objectif est de les acculturer aux enjeux du projet et de recueillir leur expertise d’usage et leurs besoins pour intégrer au mieux le viaduc dans son environnement”, continue SNCF Réseau Occitanie, en charge du projet de la ligne nouvelle qui devrait être mise en service en 2034. Les conclusions qui découleront de ces ateliers seront intégrés au cahier des charges du concours international d’architecture du viaduc de Poussan qui va traverser le bassin de Thau.
Le matin du 11 janvier, les équipes de SNCF Réseau feront donc la présentation du projet puis l’après-midi, les habitants sélectionnés qui sont représentatifs du territoire feront des visites de terrain sur les différents sites d’aménagement. Les prochains ateliers se tiendront au mois de mars puis en mai.
“Notre association ne participe pas à cette mascarade”
“Tant que la concertation ne parle que du viaduc, nous ne venons pas aux ateliers car elle est à côté de la plaque et des enjeux environnementaux”, lance Félix Caron, président de l’association ALT, Alerte LGV Thau, qui demande à ce que soit rouvert le débat sur le tracé de la ligne. “Notre association ne participe pas à cette mascarade”, continue-t-il, alors que la SNCF n’avait déjà pas réussi à contenir la colère des habitants lors d’une réunion publique le 7 novembre 2024.
Les maires de l’agglomération de Sète ont écrit un courrier collectif le 29 novembre à l’ancien premier ministre Michel Barnier pour que le projet soit réinterrogé. Un peu plus tôt au mois de novembre, le président du département de l’Hérault, Kléber Mesquida, avait annoncé vouloir renoncer à la participation au projet de LGV entre Montpellier et Perpignan.
“Nous attendons maintenant une réaction de Carole Delga, la présidente de la région Occitanie. Car tant qu’aucune autorité officielle ne dit pas de faire une pause, la SNCF va continuer”, indique Félix Caron, alors que l’élue avait conditionné la participation financière de la région au projet à son acceptation par les habitants et les élus locaux.
Face à cette vague d’opposition, le préfet de l’Hérault a réitéré son soutien au projet, en expliquant “l’intérêt de la ligne LGV pour rejoindre l’Espagne et désenclaver la région autour de Perpignan.”