Ubisoft Montpellier : des concertations sociales qui ont "déçu" les syndicats
Des concertations nationales entre Ubisoft et ses salariés se sont déroulées le mercredi 22 janvier dans le but d'apaiser les tensions. Une réunion s'est aussi tenue à Montpellier avec les représentants du personnel alors que le studio emploie 470 personnes.
Pour répondre aux grèves qui se sont répétées en février en octobre 2024, portant sur les conditions de rémunération et de télétravail, Ubisoft a organisé des concertations sociales mercredi 22 janvier pour tenter d’apaiser les tensions. Les délégués syndicaux ont été reçus au siège d’Ubisoft en banlieue parisienne de 10h à 13h30, tandis que des réunions se sont tenues dans les différents studios, dont celui de Montpellier.
“On s’attendait à rien et on est quand même déçu“, commente Clément Montigny, délégué du Syndicat des travailleurs du jeu vidéo (STJV) à Ubisoft Montpellier, qui a fait le déplacement à Saint-Mandé. “Ils nous ont d’abord expliqué que l’année a été difficile, avec des suppressions d’emplois. Ils ont reconnu que le contexte social était tendu mais derrière ils n’ont rien proposé de concret“, résume le syndicaliste.
“Revenir sur la mesure concernant le télétravail”
“Notre proposition, avec Solidaire informatique et la CGT, c’est de revenir sur la mesure concernant le télétravail qui fait souffrir nos collègues“, annonce M. Montigny. La direction du géant français du jeu vidéo avait obligé les salariés à revenir au moins trois jours par semaine en présentiel, alors que le télétravail était devenu la règle depuis la crise du Covid19.
“Revenir sur cette mesure est un prérequis pour apaiser les relations sociales et pour pouvoir discuter paisiblement“, estime le syndicaliste, qui regrette ne pas avoir eu de réponse tangible de la part de la direction.
Craintes de régressions sociales à Montpellier
Pendant que les délégués syndicaux étaient à Paris, les représentants du personnel montpelliérain ont été reçus dans le studio situé à Castelnau-le-Lez. “Ils ont annoncé vouloir revenir sur des avancées et restreindre le nombre de représentants présents aux réunions“, explique Clément Montigny, qui rapporte les échos qu’il a eu du studio qui emploie 470 salariés. “On craint des régressions sociales alors que les conditions de travail sont mauvaises. Ces derniers mois, on constate des accidents du travail de plus en plus nombreux, des gens qui ne vont pas bien et qui nous saisissent pour souffrance au travail. Il faut que ça cesse“, revendique le syndicaliste.
“Tout cela n’enlève pas notre préavis de grève générale du jeu vidéo“, prévient-il, alors qu’une mobilisation est prévue le 13 février prochain. Une nouvelle date de concertation devrait bientôt être fixée. Contactée par mail, Ubisoft à Montpellier n’a pas donné suite à nos sollicitations.